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Après avoir analysé les données de la Smoking Toolkit study, qui fournit les dernières informations sur le tabagisme et le sevrage en Angleterre et qui porte sur 170 000 fumeurs ou anciens fumeurs, des chercheurs londoniens sont arrivés à la conclusion que la cigarette électronique aurait pu aider quelque 18 000 personnes à arrêter de fumer en 2015 en Grande-Bretagne. (1)Toutefois, comme les déplorent les auteurs eux-mêmes, ce chiffre de 18 000 est relativement faible. De plus, cette étude observationnelle ne reposant pas sur un essai clinique, elle ne constitue pas une garantie d'un lien de cause à effet entre l'utilisation d'e-cigarettes délivrant de la nicotine et le nombre de personnes ayant abandonné le tabac.D'après une autre recherche, grecque celle-là, menée avec 24 volontaires adultes et accros à la cigarette, le vapotage pourrait provoquer des troubles cardiovasculaires (hypertension, hypotension, athérosclérose...) en favorisant la rigidification de l'aorte. (2)Enfin, une équipe internationale a été capable de mesurer des niveaux importants d'une trentaine de produits chimiques nocifs dans les émissions de cigarettes électroniques. Les scientifiques ont aussi détecté pour la première fois dans ces émissions deux cancérigènes probables, l'oxiran-2-ylméthanol (le glycidol) et l'oxyde de propylène. Leur conclusion : les cigarettes normales sont "très malsaines" et les cigarettes électroniques tout simplement "malsaines". (3)(références :(1) British Medical Journal, 13 septembre 2016, doi : BMJ2016;354:i4645,(2) Journal of the American College of Cardiology, juin 2016, doi : 10.1016/j.jacc.2016.03.569,(3) Environmental Science & Technology, 27 juillet 2016, DOI : 10.1021/acs.est.6b01741)