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Les auteurs se sont focalisés sur une variation allélique (rs6039769) du gène SNAP25 (pour synaptosomal associated protein), impliquée dans la neurotransmission et associée à la schizophrénie, aux troubles bipolaires mais également au trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).Ils ont combiné une étude d'association génétique avec des personnes atteintes de schizophrénie, une construction génétique in vitro, une étude d'imagerie cérébrale avec une cohorte de 71 participants dont 25 atteints d'un trouble bipolaire et une cohorte de 121 sujets sains, et une étude d'interprétation génétique post mortem de SNAP25 à partir de tissu cérébral de 33 patients schizophrènes et 30 contrôles.Les résultats révèlent que la variation du gène SNAP25 augmente l'expression de la protéine associée dans le cerveau, ce qui impacterait le traitement de l'information entre les régions cérébrales impliquées dans la régulation des émotions.L'étude d'imagerie génétique, combinant IRM anatomique et fonctionnelle de repos, confirme cette hypothèse : elle montre en effet que dans les deux cohortes, le variant à risque est associé à un plus grand volume d'une zone cérébrale précise, l'amygdale, et à une connectivité fonctionnelle altérée entre le cortex préfrontal et le système limbique dont fait partie l'amygdale.Outre qu'elle représente un pas de plus dans la compréhension de la schizophrénie et des troubles bipolaires, cette découverte atteste qu'il existe très probablement des mutations et mécanismes génétiques communs aux principales pathologies psychiatriques.(référence : The Journal of Neuroscience, 2 octobre 2017, DOI : 10.1523/JNEUROSCI.1040-17.2017)