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Les chercheurs ont analysé les données médicales de 8.639 personnes - dont 32,5 % de femmes - âgées de 33 à 55 ans en 1985. Leurs pressions artérielles systolique et diastolique ont été mesurées à quatre reprises, en 1985, 1991, 1997, et 2003. Puis les sujets ont été suivis jusqu'en 2017 afin de détecter la possible survenue d'une démence. Au total, en vieillissant, 385 participants (moins de 5%) ont développé une démence dans les années précédant 2017, avec un âge moyen de diagnostic d'environ 75 ans. A 50 ans, les participants "presque hypertendus", dont la pression artérielle systolique était supérieure ou égale à 130 millimètres de mercure, présentaient un risque accru de 38% de démence par rapport aux sujets avec une pression plus basse au même âge. En revanche, cette association n'a pas été observée à l'âge de 60 et 70 ans et aucune corrélation n'a été repérée entre la pression diastolique et la survenue d'une démence.Fait intéressant : les participants à tension artérielle systolique de 130 mmHg ou plus à l'âge de 50 ans, mais qui n'ont jamais reçu de diagnostic de maladie cardiovasculaire, présentent un risque accru de démence de 47% par rapport aux personnes sans problèmes cardiovasculaires mais ayant une tension artérielle systolique inférieure à ce niveau de 130 mmHg.Selon les auteurs, cette fragilité s'expliquerait par le fait qu'"une pression artérielle élevée, même en dessous du seuil de diagnostic, est responsable de petits AVC souvent indétectables, mais qui sont malgré tout dommageables pour le cerveau."(référence : European Heart Journal, 12 juin 2018, DOI : 10.1093/eurheartj/ehy288)https://academic.oup.com/eurheartj/advance-article/doi/10.1093/eurheartj/ehy288/5032485