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Les chercheurs australiens et norvégiens se sont appuyés sur les données de santé de 33 908 adultes norvégiens. Suivis sur une période de 11 ans, les participants étaient en bonne santé physique et mentale lors de leur inclusion. En cours d'étude, ils ont été interrogés sur leur état anxieux, leurs signes éventuels de dépression, la fréquence et l'intensité de leur activité physique. L'équipe de recherche a également pris en compte toute une série de facteurs de confusion possibles.Résultat : les personnes qui ne pratiquent aucun sport courent 44% plus de risques de développer une dépression que celles qui font une à deux heures d'exercice par semaine. Les auteurs estiment par ailleurs que pas moins de 12% des cas de dépression auraient pu être évités au sein de la cohorte si les participants avaient entrepris au moins une heure d'activité physique hebdomadaire, et cela peu importe l'intensité de cette activité. Toutefois, le fait de pratiquer un sport ne semble pas avoir un effet protecteur contre l'anxiété.Soucieux d'expliquer l'effet prophylactique du sport sur la santé mentale, les chercheurs pensent qu'une petite part peut venir de l'impact combiné des bénéfices physiques et des bienfaits sociaux que peut procurer l'activité physique. Les mécanismes biologiques sont par contre difficiles à établir et il semble qu'une altération du tonus du nerf vague n'en soit pas à l'origine comme cela avait été suggéré précédemment."Quoiqu'il en soit, c'est la première fois que nous avons pu quantifier le potentiel préventif de l'activité physique en termes de réduction des futures dépressions," se réjouit l'auteur principal de la recherche, le Pr Samuel Harvey.(référence : American Journal of Psychiatry, 3 octobre 2017, doi : 10.1176/appi.ajp.2017.16111223)