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Cet essai clinique randomisé de phase 3 a impliqué 171 participants de différents pays, âgés de 2 à 55 ans. Avant que cet essai ne démarre, les malades n'avaient pas répondu à une moyenne de six médicaments antiépileptiques, ils prenaient trois médicaments antiépileptiques et avaient 73,8 crises d'épilepsie par mois, en moyenne.En plus de leur traitement habituel, pendant 14 semaines, les malades ont reçu une dose quotidienne d'une formulation pharmaceutique de cannabidiol (86 personnes) ou de placebo (85 personnes). Le nombre et les types de crises quotidiennes ont été enregistrés, ainsi que les médicaments utilisés et les événements indésirables.Au terme de l'essai, les crises avec chute ont baissé de 43,9% pour les participants du groupe cannabidiol (de 71,4 crises en moyenne par mois au début, à 31,4 par mois à la fin), alors que la diminution a été de 21,8% pour ceux du groupe placebo (de 74,7 crises par mois au début à 56,3 par mois à la fin). La réduction des niveaux d'autres crises a également été plus forte chez les malades du groupe cannabiol et la fréquence mensuelle de toutes les crises a diminué de 41,2% au sein de ce groupe (passant d'une moyenne de 144,6 crises par mois au début de l'essai à 83,8 par mois à la fin), comparé à une réduction de 13,7% pour le groupe placebo (de 176,7 crises par mois à 128,7 à l'issue de l'essai).Sur la base de ces résultats, les auteurs entrevoient une option supplémentaire pour traiter le syndrome de Lennox-Gastaut tout en admettant que son efficacité et son innocuité à long terme doivent encore être confirmées. Ils précisent aussi que le médicament utilisé est une formulation pharmaceutique, et non de la marijuana médicale.(référence : The Lancet, 24 janvier 2018, DOI : 10.1016/S0140-6736(18)30136-3)