La remyélinisation est un phénomène qui permet de restaurer rapidement la conduction des potentiels d'action le long des fibres nerveuses démyélinisées. Comme on sait, la myéline contribue à maintenir l'intégrité des axones. "Les études menées post-mortem chez des patients atteints de sclérose en plaques (SEP) montrent que la remyélinisation n'est efficiente que chez 20% des patients seulement. Plus la durée de la maladie est importante et plus les patients sont âgés plus le nombre de lésions remyélinisées est important", précise B. Bodini. Cette dernière a montré l'année dernière que la [11C]PiB-PET permettait de quantifier la remyélinisation de manière dynamique et de stratifier les patients en fonction de celle-ci ce qui détermine l'évolution de la maladie et du handicap. Une étude récente a montré que cette remyélinisation était plus importante dans la matière grise que dans la matière blanche.

Quelle imagerie ?

L'objectif de l'équipe de chercheurs était de réaliser sur base individuelle un mapping de la myélinisation et de remyélinisation, d'évaluer l'impact clinique de la remyélinisation ainsi que les relations entre remyélinisation corticale mesurée à l'aide de l'imagerie par transfert de magnétisation, ce qui permet d'améliorer le contraste et la substance blanche évaluée par [11C]PiB-PET.

Les chercheurs ont donc évalué 19 patients avec une SEP récidivante-rémittente et les ont comparés à 8 volontaires sains. Le design de l'étude est très simple. Les patients se sont soumis à des tests d'imagerie au temps T0 et ces tests ont été répétés 2 à 4 mois après. Dans l'intervalle, le nombre de patients est passé de 19 à 15.

Des preuves cliniques

L'indice de remyélinisation a été défini comme le pourcentage de volume d'une zone corticale démyélinisée qui recouvre des valeurs MTR normales après un second contrôle (voir figure).

La démyélinisation corticale mesurée au départ est très variable d'un patient à l'autre. De même, l'indice de remyélinisation est également très hétérogène d'un individu à l'autre. L'indice de remyélinisation est significativement plus élevé dans le cortex que dans les lésions touchant la substance blanche. Néanmoins, la relation existe entre les deux à savoir si elle est significative ou non, cela dépend d'après les résultats des chercheurs de l'inclusion ou non du cortex cérébelleux dans la segmentation corticale. Par ailleurs, les chercheurs ont pu montrer qu'il existe une relation inversement proportionnelle entre la réparation myélinique et le score EDSS.

Les scores obtenus en clinique sont le plus étroitement corrélés entre les résultats obtenus sur la matière grise et la substance blanche notamment. Mais comme l'a rappelé la spécialiste, "cette combinaison joue un rôle majeur afin d'estimer le pronostic de la maladie. En combinant PET et de la MTR, on prend en compte les remyélinisations et de la substance blanche et du cortex, ceci permet d'obtenir une meilleure valeur prédictive de la sévérité de la maladie et du potentiel offert par des remyélinisations."

Bodini B et al. Individual remyelination profiles in cortical grey matter and in white matter lesions in multiple sclerosis: a combined PET and MTR study EAN 2017 Abstract # O2116.

Références:

  1. Bodini B et al. Dynamic Imaging of Individual Remyelination Profiles in Multiple Sclerosis Ann Neurol 2016;79:726-738EM
  2. Strijbis et al. Cortical Remyelination Is Heterogeneous in Multiple Sclerosis J Neuropathol Exp Neurol. 2017 Apr 07
La remyélinisation est un phénomène qui permet de restaurer rapidement la conduction des potentiels d'action le long des fibres nerveuses démyélinisées. Comme on sait, la myéline contribue à maintenir l'intégrité des axones. "Les études menées post-mortem chez des patients atteints de sclérose en plaques (SEP) montrent que la remyélinisation n'est efficiente que chez 20% des patients seulement. Plus la durée de la maladie est importante et plus les patients sont âgés plus le nombre de lésions remyélinisées est important", précise B. Bodini. Cette dernière a montré l'année dernière que la [11C]PiB-PET permettait de quantifier la remyélinisation de manière dynamique et de stratifier les patients en fonction de celle-ci ce qui détermine l'évolution de la maladie et du handicap. Une étude récente a montré que cette remyélinisation était plus importante dans la matière grise que dans la matière blanche. Quelle imagerie ? L'objectif de l'équipe de chercheurs était de réaliser sur base individuelle un mapping de la myélinisation et de remyélinisation, d'évaluer l'impact clinique de la remyélinisation ainsi que les relations entre remyélinisation corticale mesurée à l'aide de l'imagerie par transfert de magnétisation, ce qui permet d'améliorer le contraste et la substance blanche évaluée par [11C]PiB-PET.Les chercheurs ont donc évalué 19 patients avec une SEP récidivante-rémittente et les ont comparés à 8 volontaires sains. Le design de l'étude est très simple. Les patients se sont soumis à des tests d'imagerie au temps T0 et ces tests ont été répétés 2 à 4 mois après. Dans l'intervalle, le nombre de patients est passé de 19 à 15. Des preuves cliniquesL'indice de remyélinisation a été défini comme le pourcentage de volume d'une zone corticale démyélinisée qui recouvre des valeurs MTR normales après un second contrôle (voir figure). La démyélinisation corticale mesurée au départ est très variable d'un patient à l'autre. De même, l'indice de remyélinisation est également très hétérogène d'un individu à l'autre. L'indice de remyélinisation est significativement plus élevé dans le cortex que dans les lésions touchant la substance blanche. Néanmoins, la relation existe entre les deux à savoir si elle est significative ou non, cela dépend d'après les résultats des chercheurs de l'inclusion ou non du cortex cérébelleux dans la segmentation corticale. Par ailleurs, les chercheurs ont pu montrer qu'il existe une relation inversement proportionnelle entre la réparation myélinique et le score EDSS. Les scores obtenus en clinique sont le plus étroitement corrélés entre les résultats obtenus sur la matière grise et la substance blanche notamment. Mais comme l'a rappelé la spécialiste, "cette combinaison joue un rôle majeur afin d'estimer le pronostic de la maladie. En combinant PET et de la MTR, on prend en compte les remyélinisations et de la substance blanche et du cortex, ceci permet d'obtenir une meilleure valeur prédictive de la sévérité de la maladie et du potentiel offert par des remyélinisations." Bodini B et al. Individual remyelination profiles in cortical grey matter and in white matter lesions in multiple sclerosis: a combined PET and MTR study EAN 2017 Abstract # O2116.Références: