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La psycho-insulino-résistance (PIR) est complexe. Bien que le traitement par insuline constitue un traitement bien connu et efficace du diabète, un certain nombre de patients et même de médecins craignent d'utiliser ce traitement. La PIR a été décrite pour la première fois en 1994. Depuis, on sait qu'environ 40% des patients pour qui une insulinothérapie est indispensable la refusent catégoriquement. Si on considère les patients modérément psychorésistants, cela concerne 61%. La question centrale est de permettre aux patients d'en bénéficier en toute tranquillité et en toute connaissance de causes. Et c'est là où le bât blesse. En effet, il apparait que leurs connaissances à propos des risques et des bénéfices sont le plus souvent erronées. Exemple : ils pensent que l'insulinothérapie n'est utile que pour les patients les plus sévèrement atteints. Ils semblent également persuadés que le recours à ce traitement est synonyme d'une aggravation de leur maladie ou bien que les risques liés à l'insuline dépassent largement les bénéfices...Dépasser cette crainte peut nécessiter une intervention médicale multidisciplinaire... Encore faut-il que l'endocrinologue sache qu'une telle intervention est possible au sein de son institution ou dans un environnement proche de son cabinet... Encore faut-il que le spécialiste en psychothérapie sache que de tels cas existent... Allen NA et al. Treating psychological insulin resistance in type 2 diabetes. J Clin Transl Endocrinol. 2017;7:1-6. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S221462371630031X