Que ce soit Maryum Ali, la fille du légendaire Muhammad Ali, qui parle avec émotion de la longue lutte de son père contre la maladie de Parkinson ou la venue au congrès de l'AAN de l'homme qui, seul et parfois au péril de sa vie, a mis à genou la toute puissante Ligue National de Football américain (NFL), le Dr Bennet Omalu, les risques liés aux commotions cérébrales et traumatismes crâniens occasionnées par la pratiques de sports de contact violents ont tenu le haut du pavé au cours de ce congrès. Un exemple avec cette étude qui lie la maladie de Parkinson à la survenue d'une unique et légère commotion cérébrale.
Si la littérature scientifique n'est pas avare en données établissant un lien certain entre traumatismes crâniens multiples et de grade modéré à sévère avec l'émergence d'une maladie Parkinson, peu de données existent concernant les commotions cérébrales légères et peu fréquentes, voire uniques. C'est précisément ce type de situation qu'analyse cette étude américaine réalisée sur un groupe de 320.000 vétérans de l'armée américaine dont près de la moitié avait souffert de commotion cérébrale. Même s'il s'agit là d'un groupe à haut risque traumatique, la plupart des incidents occasionnant une commotion cérébrale sont survenus dans la vie civile, et le sport pour la plupart.
Les résultats montrent une augmentation de 56% du risque de maladie de Parkinson suite à une commotion légère et souvent unique et une augmentation de risque plus importante, de l'ordre de 86%, en cas de traumatisme crânien léger à modéré. Soyons cependant rassurés, le taux de survenue est extrêmement bas, ce qui en fait une quasi rareté. Ainsi, le taux de maladie de Parkinson suite à une commotion cérébrale est de 0,47% dans ce groupe et de 0,75% en cas de traumatisme crânien modéré à sévère. Quelle est l'origine de ce lien? Seules des hypothèses existent mettant en avant une inflammation chronique du tissu cérébral suite aux traumas répétés, ce qui peut occasionner des modifications structurelles au niveau du cerveau surtout au sein des cellules sans oublier la part des prédispositions génétiques. Mais le plus important dans cette étude concerne les enseignements pour la pratique médicale quotidienne.
L'importance de la prévention lors de la pratique d'un sport de contact, l'information des sujets à risque et de leur entourage sur les risques encourus, le suivi à long terme indispensable en cas de trauma ou de commotion. Comme le dit le slogan du Dr Omalu "C'est le jeu qui doit changer, pas les règles" et aussi, peut-on ajouter, la perception des médecins sur les risques encourus.
Ref: Gardner R. C. et al. Course C127, AAN 2018, Los Angeles, 24/04/2018.
Si la littérature scientifique n'est pas avare en données établissant un lien certain entre traumatismes crâniens multiples et de grade modéré à sévère avec l'émergence d'une maladie Parkinson, peu de données existent concernant les commotions cérébrales légères et peu fréquentes, voire uniques. C'est précisément ce type de situation qu'analyse cette étude américaine réalisée sur un groupe de 320.000 vétérans de l'armée américaine dont près de la moitié avait souffert de commotion cérébrale. Même s'il s'agit là d'un groupe à haut risque traumatique, la plupart des incidents occasionnant une commotion cérébrale sont survenus dans la vie civile, et le sport pour la plupart. Les résultats montrent une augmentation de 56% du risque de maladie de Parkinson suite à une commotion légère et souvent unique et une augmentation de risque plus importante, de l'ordre de 86%, en cas de traumatisme crânien léger à modéré. Soyons cependant rassurés, le taux de survenue est extrêmement bas, ce qui en fait une quasi rareté. Ainsi, le taux de maladie de Parkinson suite à une commotion cérébrale est de 0,47% dans ce groupe et de 0,75% en cas de traumatisme crânien modéré à sévère. Quelle est l'origine de ce lien? Seules des hypothèses existent mettant en avant une inflammation chronique du tissu cérébral suite aux traumas répétés, ce qui peut occasionner des modifications structurelles au niveau du cerveau surtout au sein des cellules sans oublier la part des prédispositions génétiques. Mais le plus important dans cette étude concerne les enseignements pour la pratique médicale quotidienne. L'importance de la prévention lors de la pratique d'un sport de contact, l'information des sujets à risque et de leur entourage sur les risques encourus, le suivi à long terme indispensable en cas de trauma ou de commotion. Comme le dit le slogan du Dr Omalu "C'est le jeu qui doit changer, pas les règles" et aussi, peut-on ajouter, la perception des médecins sur les risques encourus.Ref: Gardner R. C. et al. Course C127, AAN 2018, Los Angeles, 24/04/2018.