...

Afin d'explorer les associations entre la pré-éclampsie et la démence ultérieure, globalement mais aussi par sous-type de démence et en fonction du moment de son apparition, les chercheurs ont utilisé les registres médicaux danois et ont analysé les données de 1 178 005 de femmes ayant accouché au moins une fois entre 1978 et 2015. La plupart d'entre elles (95%) avaient moins de 45 ans au début du suivi et l'âge moyen à la fin du suivi était de 49 ans.Les résultats montrent que les femmes ayant connu un épisode de pré-éclampsie ont un risque de démence vasculaire plus tard dans la vie multiplié par trois et demi (HR 3,46) par rapport à celles sans antécédents de pré-éclampsie. Cette association semble être plus forte pour les formes d'apparition tardive (à partir de 65 ans) de démence vasculaire (HR 6,53) que pour la maladie d'apparition précoce (HR 2,32). En revanche, seules des associations statistiquement non significatives ont été observées entre, d'une part un historique de pré-éclampsie, et d'autre part la maladie d'Alzheimer, et une démence autre ou non spécifiée.Les auteurs estiment qu'un lien entre la pré-éclampsie et la démence vasculaire est biologiquement plausible. Ils suggèrent de demander aux femmes leurs antécédents de pré-éclampsie afin d'identifier celles qui pourraient bénéficier du dépistage des signes avant-coureurs de démence vasculaire et le cas échéant permettre une intervention clinique précoce.(référence : British Medical Journal, 17 octobre 2018, doi : 10.1136/bmj.k4109)https://www.bmj.com/content/363/bmj.k4109