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Il s'agit d'une étude observationnelle prospective menée auprès de femmes enceintes recrutées dans toute la Norvège du 1er janvier 1999 au 31 décembre 2008. Au total, 113 227 enfants ont été inclus, dont 33 081 frères et soeurs. Ils ont été répartis dans des groupes d'âge gestationnel en fonction du terme des grossesses.Les chercheurs des universités d'Oslo et de Bristol ont évalué les niveaux de symptômes du TDAH chez les enfants à l'âge préscolaire (5 ans) et à l'âge scolaire (8 ans), via des évaluations des enfants et des questionnaires remplis par leurs mères. Ils ont ensuite regardé l'association entre une naissance prématurée et les symptômes du TDAH.L'analyse révèle qu'à cinq ans, les enfants nés à 33 semaines ou plus tôt présentent plus de symptômes de TDAH - inattention, hyperactivité/impulsivité - que ceux nés à terme. Les données concernant les frères et soeurs suggèrent que cet effet n'est pas uniquement causé par des facteurs génétiques ou des facteurs environnementaux partagés par la fratrie. Le lien entre la prématurité et les symptômes du TDAH s'avère plus fort chez les filles que chez les garçons.En revanche, à l'âge de huit ans, si les enfants nés prématurément présentent toujours des niveaux plus élevés de symptômes d'inattention, ce n'est pas le cas pour les symptômes d'hyperactivité ou d'impulsivité.Cette étude vient rappeler l'importance d'un suivi neurodéveloppemental particulier des enfants nés prématurément afin de les aider le plus possible à s'intégrer sur le plan social.(référence : JAMA Pediatrics, 25 juin 2018, doi :10.1001/jamapediatrics.2018.1315)https://jamanetwork.com/journals/jamapediatrics/article-abstract/2685909