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Vu le nombre de participants, il s'agit probablement de la plus grande étude publiée sur le sujet. En effet, la cohorte qu'ont réunie les chercheurs compte pas moins de 33.908 Norvégiens adultes. Ceux-ci ont été évalués en fonction de leur performance physique et de l'apparition de symptômes sur une période de 11 ans. Au départ, aucun des participants ne présentait de troubles liés à la dépression ou à un autre trouble psychiatrique. Les données ont été collectées en tenant compte des facteurs confondants. Les auteurs constatent que quel que soit l'effort durant l'exercice, l'effet antidépresseur est présent. Ensuite, il n'est pas nécessaire que l'exercice soit soutenu pour être efficace. Ainsi, une durée aussi courte qu'une heure par semaine est suffisante. Après ajustement pour les différents facteurs confondants, ils estiment que 12% de cas de dépression ont pu être évités. Selon eux, si les liens sociaux peuvent être renforcés par ce type d'activités, cela n'explique pas le bénéfice recueilli. Des études précédentes avaient montré qu'une altération de la stimulation du nerf vague pouvait être à l'origine de l'efficacité de ces exercices sur la dépression, mais cela ne semble pas être le cas ici. Les auteurs peinent à trouver la raison réelle de ces effets, mais en attendant, on peut s'arrêter au constat et le proposer aux patients. Harvey S et al. Exercise and the Prevention of Depression: Results of the HUNT Cohort Study AJP On line 10/2017. http://ajp.psychiatryonline.org/doi/10.1176/appi.ajp.2017.16111223