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L'étude vient du Danemark et a été menée sur une cohorte prospective nationale de femmes ne présentant pas de troubles psychiatriques, ne prenant pas d'antidépresseurs ou même un contraceptif oral avant l'âge de 15 ans. L'étude s'est étendue de 1996 à 2015. Les registres nationaux ont permis de recouper l'information concernant la contraception, les tentatives de suicide et les variables confondantes potentielles. Le risque de suicide a été estimé pour les utilisatrices d'une contraception orale par rapport aux non-utilisatrices.C'est donc près d'un demi-million de femmes qui ont été suivies sur une période de 8,3 rassemblant des données de 3,9 millions années-personnes. Elles avaient en moyenne 21 ans. Sur la période de suivi, les chercheurs ont retrouvé 6999 premières tentatives de suicide et 71 suicides. Comparativement aux femmes n'ayant jamais utilisé de contraceptifs oraux, le risque relatif des utilisatrices est doublé en ce qui concerne les tentatives de suicide et triplé pour les suicides. Les auteurs ont stratifié leurs résultats en fonction du type de produits utilisés. Ce risque est multiplié par 1,91 pour les contraceptifs combinés, par 2,29 pour les progestatifs seuls, par 2,58 pour les anneaux vaginaux et par 3,28 pour les patchs. Le pic de risque est atteint 2 mois après avoir débuté la contraception. La question est de savoir ce que l'on fait de cette association qui n'est certainement pas un lien de cause à effet. Dans tous les cas, les adolescentes sont bien les plus à risque, mais faut-il mettre en place une prévention spécifique ?...https://ajp.psychiatryonline.org/doi/full/10.1176/appi.ajp.2017.17060616