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L'étude vient de Suède où l'épidémiologie est un peu érigée en dogme. Les chercheurs ont analysé les dossiers de plus de 700.000 femmes ayant eu un enfant durant la période s'étendant de 1997 à 2008. Cette recherche a abouti. Sans surprise, les femmes qui avaient développé une dépression avant la grossesse sont plus de 20 fois à risque de souffrir d'une dépression post-partum par rapport à celles sans dépression préalable. Il semble également, et c'est plus neuf, que les femmes plus âgées sont également plus à risque : ce facteur le multipliant par 1,25. Autre découverte, le diabète, que l'on sait parfois lié à la dépression, est en fait pour ce qui concerne le diabète gestationnel un facteur de risque important puisqu'il le multiplie par 1,7. Vu l'importance de la dépression préexistante dans la survenue du Baby Blues, les chercheurs ont stratifié les mamans sur cette base. Ils ont découvert que pour les femmes sans dépression, ils se sont rendu compte que ce sont les femmes jeunes qui sont le plus à risque et/ou celles chez qui l'accouchement a dû être réalisé à l'aide de forceps ou pendant lequel on a eu recours à une césarienne. Parmi les femmes ayant eu une dépression, le diabète et la prématurité augmentent le risque. Néanmoins, les chercheurs tempèrent le ton alarmiste que ces données pourraient laisser à penser. En effet, un mois après l'accouchement, le risque de dépression post-partum se réduit considérablement quel que soit le type de patientes considérées.La période est délicate, on le sait, et c'est peut-être une bonne raison pour qu'une prise en charge multidisciplinaire soit instaurée rapidement. Silverman ME et al. The risk factors for postpartum depression: A population-based study Depression and Anxiety 2017 : 34(2) : 178-187 http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/da.22597/abstract