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Des scientifiques du Fuwai Hospital se sont demandé si l'heure tardive du coucher est en lien avec l'obésité générale et abdominale, si le fait de faire une sieste a une influence et s'il existe une association hétérogène entre les hommes et les femmes.Pour les besoins de cette grande étude de population, transversale, et multinationale, ils ont utilisé les données des participants de 60 centres d'étude dans 26 pays avec des niveaux de revenus variables. Agés de 35 à 70 ans, ces derniers ont été principalement recrutés entre 2005 et 2009. L'analyse des données a eu lieu d'octobre 2020 à mars 2021.Les chercheurs ont évalué l'obésité globale des participants. Cette dernière correspond à un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30. L'obésité abdominale a été également prise en compte : elle répond à un tour de taille dépassant 102 cm pour les hommes et 88 cm pour les femmes. Au total 136 652 participants dont 81 652 femmes (59,8%) et ayant un âge moyen de 51 ans ont été inclus dans la cohorte. Parmi eux 27 195 (19,9%) souffraient d'obésité générale et 37 024 (27,1%) présentaient une obésité abdominale. La durée moyenne du sommeil nocturne était de 7,8 heures. Cependant, 1 660 des volontaires (14,4 %) se couchaient tard, à savoir à minuit ou plus tard.Résultat ? Par rapport à un coucher entre 20 et 22 heures, le coucher tardif est associé à plus d'obésité globale et à plus d'obésité abdominale, en particulier chez les participants qui vont au lit entre 2 et 6 heures du matin. Un sommeil nocturne court de moins de 6 heures est associé à une obésité générale, mais une sieste plus longue au cours de la journée ne compense pas ce risque et est associée à une prévalence d'obésité abdominale plus élevée, en particulier chez les femmes. Ni le fait de se coucher tôt, c'est-à-dire avant 20 heures, ni l'heure du réveil ne sont associés à l'obésité.(référence : JAMA, 30 juin 2021, doi : 10.1001/jamanetworkopen.2021.13775)