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Pour en avoir le coeur net une équipe a utilisé les registres sanitaires des pays scandinaves (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède) et identifié 942.906 sujets avec RGO dont 48.414 (30.537 cas sévères) avaient été opérés (âge médian 66 ans; 56% d'hommes) et 894.492 (264.543 cas sévères) traités médicalement (âge médian 71 ans; 51% de femmes).Dans le cadre du suivi de ce travail, les investigateurs ont documenté 177 cas d'adénocarcinome oesophagien chez les patients traités chirurgicalement (incidence cumulée de 0,4%) dont 149 chez des cas sévères et 2.368 chez les patients traités médicalement (incidence cumulée de 0,3%) dont 1.351 chez des cas sévères. Les résultats indiquent que la mise en oeuvre d'une chirurgie anti-reflux tout comme la mise sous médications anti-reflux s'accompagnent d'une baisse du risque de cancérisation. La diminution du risque a une cinétique différente chez les patients traités médicalement et chez les patients traités par chirurgie chez qui est documentée une incidence initiale plus élevée de cancer que les investigateurs mettent sur le compte d'une ancienneté plus prolongée du reflux et d'une plus grande fréquence de cas sévères. Cependant, in fine, l'une et l'autre approche thérapeutique finissent par ramener les sujets opérés et non opérés à un niveau de risque du même ordre que celui de la population générale.J Maret-Ouda et al. JAMA Oncol. 2018 Aug 23. [Epub ahead of print]. https://jamanetwork.com/journals/jamaoncology/article-abstract/2697225