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Le registre français Epimad dans lequel sont rassemblées les données de quelques 30.000 sujets atteints de MICI (ce qui en fait le plus grand registre à l'échelon mondial) a été mis à contribution pour évaluer l'impact de l'âge au moment du diagnostic (< 70 ans versus ≥ 70 ans) sur l'histoire naturelle de la rectocolite hémorragique (RCH), avec un accent particulier sur la présentation de la maladie, le phénotype et le traitement.Au total, 465 patients âgés de 60 ans et plus lors du diagnostic ont été évalués, 276 (59%) < 70 ans et 189 (41%) ≥ 70 ans. Chez les patients < 70 ans au diagnostic, les investigateurs constatent une plus grande tendance aux saignements rectaux (86% versus 79%, p=0,06) et significativement plus de douleurs abdominales (44 % versus 34 %, p=0,04), tandis que chez les patients ≥ 70 ans au diagnostic une localisation gauche de l'atteinte colique est plus fréquente (62% versus 49%, p=0,02). Sur le plan thérapeutique, il n'est pas constaté de différence significative entre les deux groupes en termes d'exposition cumulée au 5-ASA, aux corticostéroïdes et aux immunosuppresseurs et les taux de recours à la chirurgie sont également similaires. Concernant la corticothérapie, les patients < 70 ans au diagnostic présentent significativement plus souvent une résistance aux corticostéroïdes (12% versus 3%, p<0,05), mais il n'y a pas de différence significative entre les deux groupes en termes de dépendance aux corticostéroïdes. D Duricova et al. Dig Liver Dis. 2018 Apr 2 [Epub ahead of print]