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Trois hôpitaux d'Australie et de nouvelle Zélande ont uni leurs efforts de façon à évaluer de façon très pragmatique l'impact d'une session pré-opératoire unique de 30 minutes (comportant éducation et démonstration d'exercices respiratoires à effectuer immédiatement après l'intervention), sur l'incidence des complications pulmonaires qui restent le talon d'Achille de ce type de chirurgie.Au total 441 sujets adultes ayant une intervention majeure par voie abdominale programmée (intervention digestive dans 72% des cas) dans un délai maximum de 6 semaines ont été inclus et randomisés, la moitié recevant uniquement une brochure d'information (bras contrôle), l'autre moitié bénéficiant en plus de la session sus-mentionnée (bras intervention). Les sujets ont été suivis 12 mois et 432 ont terminé l'étude. Les soins et conseils post-opératoires étaient identiques pour les deux bras de l'étude et le critère principal (évalué par des médecins ne sachant pas à quel bras avaient été alloués les patients) était l'incidence de complications pulmonaires post-opératoires.Cette incidence a été diminuée de plus de 50% dans le bras intervention par rapport au bras contrôle (12% versus 27%, risque relatif ajusté 0,48 ; IC 95% 0,30 - 0,75 ; p = 0,001), un résultat qui s'explique surtout par la réduction des pneumonies, y compris nosocomiales (8% versus 20%, risque relatif ajusté 0,45 ; IC 95% 0,26 - 0,78 ; p = 0,005).I Boden et al. BMJ. 2018 Jan 24; 360: j5916.