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Le Pr Inga Peter et ses collègues ont procédé à une analyse d'association à l'échelle du génome chez 2066 patients atteints de la maladie de Crohn et 3633 individus témoins sains Tous étaient d'ascendance juive ashkénaze, une population au sein de laquelle la prévalence de cette inflammation chronique et grave de l'intestin est plus élevée.Les scientifiques ont identifié deux variants fonctionnels dans le gène LRRK2 (leucine-rich repeat kinase 2), connu pour être lié au développement de la maladie de Parkinson. Ils ont trouvé une mutation de risque, plus fréquente chez les patients atteints de la maladie de Crohn, et une mutation de protection, davantage présente chez ceux qui sont exempts de la maladie. Ces mutations ont un impact sur l'âge de début de la maladie, son emplacement, l'activité du gène LRRK2 et l'autophagie.L'équipe a ensuite examiné un échantillon beaucoup plus large de 24 570 personnes, issues de cohortes juive ashkénaze et non juive, comprenant des patients Crohn, des Parkinsoniens et des témoins sains. L'analyse d'autres variants au sein du locus LRRK2 a révélé des effets génétiques similaires entre les maladies de Crohn et de Parkinson.La présence d'allèles LRRK2 partagés dans les deux maladies fournit un aperçu des mécanismes pathologiques et peut avoir des implications majeures pour le diagnostic et le traitement de ces deux affections apparemment sans rapport.(référence : Science Translational Medicine, 10 janvier 2018, DOI: 10.1126/scitranslmed.aai7795)