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L'activation du nucléole étant connue pour jouer un rôle dans la formation des tumeurs, les chercheurs se sont concentrés sur cet organite dont une fonction majeure est de maintenir l'homéostasie de la cellule dans des situations de stress. Leurs travaux montrent que l'aspirine bloque un processus clé lié à la formation de tumeurs, en l'occurrence elle contribue à empêcher la dégradation de TIF-IA, une molécule essentielle au bon fonctionnement du nucléole.Certes, il s'agit de recherche fondamentale, mais selon les chercheurs, cette découverte est susceptible d'avoir de multiples implications cliniques, notamment de comprendre pourquoi le rôle préventif de l'aspirine ne s'exerce pas chez tout le monde et donc à terme d'identifier les sujets les plus susceptibles d'en bénéficier. Ces travaux ouvrent par ailleurs potentiellement la voie au développement de nouvelles molécules conservant les effets préventifs de l'aspirine, mais moins susceptibles de provoquer saignements et hémorragies. A signaler qu'un dysfonctionnement des nucléoles a aussi été associé à la maladie d'Alzheimer et à la maladie de Parkinson, ce qui élargit encore les raisons de l'enthousiasme manifesté par les chercheurs. A suivre. J Chen et al. Nucleic Acids Res. 2018 Jun 5. [Epub ahead of print]. https://academic.oup.com/nar/advance-article/doi/10.1093/nar/gky455/5026269