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Chez les athlètes, la pratique sportive extrême, associée à une modification de l'alimentation, est responsable de la diversité et de la composition microbienne fécale. Cette étude a inclus 40 rugbymen internationaux et 46 sujets témoins : les résultats du phénotypage métabolique et de l'analyse métagénomique fonctionnelle ont été corrélés avec les habitudes alimentaires et le taux de créatine kinase sérique. Par rapport aux sujets témoins, les auteurs ont constaté, chez les athlètes, une augmentation de la biosynthèse d'hydrates de carbone et de cofacteurs, ainsi qu'une augmentation du métabolisme énergétique. L'alimentation riche en protéines engendrait davantage de sous-produits du métabolisme des protéines, et le turnover musculaire accru entraîne également une augmentation des métabolites.Le microbiome des sujets témoins ayant un IMC bas (qui pratiquaient le plus souvent aussi une activité physique modérée) ressemblait plus à celui des athlètes qu'à celui des sujets témoins ayant un IMC élevé. Le microbiome intestinal est donc un reflet de la condition physique. L'augmentation de l'activité physique présente ainsi des avantages métaboliques additionnels, sans qu'il faille vérifier la composition des fèces chez chaque individu. Cette donnée se révèle très intéressante, étant donné qu'il est de plus en plus clair que la cause de nombreuses maladies pourrait se situer dans l'intestin.Barton W et al. The microbiome of professional athletes differs from that of more sedentary subjects in composition and particularly at the functional metabolic level. Gut 2017; Published Online First: 30 March. doi: 10.1136/gutjnl-2016-313627