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Pour mémoire, WOSCOPS a comparé le devenir de 6.595 hommes de 45 à 64 ans ayant des taux de cholestérol-LDL (c-LDL) ≥155 mg/dl en l'absence de traitement hypolipémiant et qui avaient été randomisés vers un bras pravastatine 40 mg/j ou un bras placebo. Le suivi moyen était de près de 5 ans et par la suite la mortalité a été documentée sur une période de 20 ans. Les sujets inclus étaient stratifiés selon que leur taux initial de c-LDL était < ou ≥190 mg/dl).Une analyse post-hoc a été menée sur les 5.529 sujets sans atteinte cardiovasculaire dont 2.969 avec un c-LDL-C<190 mg/dl (moyenne 178±6) et 2.560 avec un taux ≥190 mg/dl (moyenne 206±12).Il a été constaté une réduction moyenne du c-LDL sous statine de 23% à 1 an et de 19,5% en fin d'essai, sans différence significative entre les deux groupes de c-LDL.En cas de c-LDL≥190 mg/dl, la pravastatine a permis de réduire le risque d'atteinte coronaire de 27% et celui d'événement cardiovasculaire majeur de 25% pendant l'essai. Au cours des 20 années de suivi:• les taux de mortalité coronaire, cardiovasculaire et globale étaient respectivement réduits de 28, 25 et 18% dans le bras pravastatine par rapport au bras placebo.• la réduction de ces mêmes risques de décès était au moins deux fois plus importante chez les sujets avec un c-LDL ≥190 mg/dl par rapport aux sujets ayant des taux plus bas.À noter que chez les patients du bras placebo avec un c-LDL≥190 mg/dl, le risque observé d'événement cardiovasculaire majeur était le double (7,5%) de celui prédit par le score de risque calculé à 10 ans, ce qui suggère qu'il y a bénéfice à initier une prévention primaire par statine chez les sujets avec un c-LDL≥190 mg/dl sans avoir à estimer le risque cardiovasculaire global. AJ Vallejo-Vaz et al. Circulation. 2017 Sep 6. [Epub ahead of print]