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Il s'agit d'une étude prospective randomisée ayant concerné 678 patients ayant une indication d'ablation. Cette ablation était réalisée sous héparine et sans interruption du traitement anticoagulant alloué par la randomisation (dabigatran n=317, warfarine n=318) et débuté 4 à 8 semaines avant la réalisation de la procédure. Les sujets étaient laissés sous anticoagulant et suivis pendant 8 semaines, puis le médecin avait le choix de poursuivre ou non l'anticoagulation. Le critère principal d'évaluation était le taux de saignements majeurs (définition de l'ISTH) durant les 8 semaines de suivi. Il a été documenté chez 1,6% des patients du bras dabigatran versus chez 6,9% des patients du bras warfarine, soit une réduction du risque relatif de 77,2% en faveur du dabigatran p=0,0009. Les taux de saignements mineurs étaient légèrement supérieurs dans le bras dabigatran 18,6% versus 17,0% dans le bras placebo, la différence n'étant cependant pas significative.Les courbes cumulatives de survenue des saignements divergent dès la procédure. Il y a notamment plus de saignements au point de ponction, de saignements digestifs ou intracérébraux sous warfarine, ainsi que de saignements nécessitant un avis médical et/ou reliés à la procédure, notamment les tamponnades. Il n'a pas été observé d'embolie systémique ni d'AVC majeur mais un AIT dans le bras warfarine. Ce travail valide donc la possibilité d'effectuer des ablations de FA sous dabigatran, et il faut rappeler qu'en cas de problème, il existe de toute façon un agent de réversion qui n'a pas été utilisé dans ce travail.Pour plus de détails se référer à l'étude H Calkins et al.