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Contrairement aux affirmations relayées ces trente dernières années au sujet du cholestérol HDL, les bienfaits de ces lipoprotéines ne seraient peut-être qu'un mythe. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs danois ont suivi pendant six ans en moyenne plus de 116 000 personnes âgées (52 268 hommes et 64 240 femmes) dans le cadre de deux études nationales. Durant cette période, environ 5 619 hommes et 5059 femmes sont décédés. Les auteurs ont recoupé leurs résultats avec les taux de mortalité des services danois du recensement.L'analyse montre que les hommes présentant un taux très élevé de bon cholestérol (supérieur à 3 mmol/L) connaissent une mortalité supérieure de 106% à ceux qui ont un taux normal. Du côté des femmes avec des niveaux de HDL très élevés (supérieur à 3,5 mmol/L), le taux de mortalité s'accroît de 68%. Ces participants sont notamment plus susceptibles de mourir d'une maladie cardiovasculaire ou d'un cancer.En outre, les auteurs constatent qu'une très faible concentration de HDL est aussi liée à un risque plus élevé de décès prématuré. En revanche, les personnes qui affichent un niveau moyen de HDL dans le sang (1,9 mmol/L pour les hommes, 2,4 mmol/L pour les femmes) ont les plus faibles taux de mortalité.Pour le Pr Nordestgaard, ces travaux suggèrent que le HDL n'est pas un bon indicateur de santé. Néanmoins, d'autres recherches s'imposent pour comprendre la raison des résultats obtenus.(référence : European Heart Journal, 21 Août 2017, doi : 10.1093/eurheartj/ehx163)