L'attitude à adopter chez les patients ayant une régurgitation mitrale secondaire fonctionnelle sévère est mal définie. Et la question est préoccupante dès lors que la régurgitation a un impact sur le pronostic: plus elle est sévère, plus le pronostic est défavorable.

Un traitement est généralement indiqué. Il est d'ordinaire chirurgical, consistant en une annuloplastie, mais il existe une alternative à cette approche, en l'occurrence une technique percutanée de réparation de la valve mitrale à l'aide d'un dispositif Mitraclip.

Une question de critères

L'étude MITRA.fr a comparé des patients traités par le dispositif Mitraclip (intention to treat n = 152; par protocole n = 109) avec des patients contrôles (ITT n = 152; PP n = 137), les sujets des deux bras bénéficiant par ailleurs de soins médicaux optimaux.

Les résultats concernant la qualité du dispositif confirment les données antérieures. L'implantation a pu être effectuée avec succès et diminue la régurgitation. Les taux de décès liés à la procédure et de conversion urgente vers la chirurgie ont été nuls. Le taux de complications vasculaires requérant une chirurgie ou une transfusion ont été de 3,5 %, les taux d'embolies cardiaques et de tamponnades de 1,4% chacun.

Malheureusement, aucun effet bénéfique n'a été observé pour le critère principal d'évaluation composite incluant les décès toutes causes confondues et les ré-hospitalisations non programmées pour insuffisance cardiaque à 12 mois (OR = 1,16; P = 0,53). Aucun sous-groupe susceptible de bénéficier du dispositif sur le plan des critères d'évaluation durs sus-mentionnés n'a pu être identifié.

L'étude MITRA.fr confirme donc la sécurité et l'efficacité du dispositif sur le plan de la diminution de la régurgitation, sans pouvoir montrer de bénéfice en termes de pronostic. "Il est probable que le pronostic réservé des patients ayant une régurgitation mitraille secondaire fonctionnelle soit lié à la cardiomyopathie sous-jacente, la régurgitation mitrale n'étant qu'un marqueur de la sévérité de l'insuffisance cardiaque", conclut JF Obadia.

L'attitude à adopter chez les patients ayant une régurgitation mitrale secondaire fonctionnelle sévère est mal définie. Et la question est préoccupante dès lors que la régurgitation a un impact sur le pronostic: plus elle est sévère, plus le pronostic est défavorable.Un traitement est généralement indiqué. Il est d'ordinaire chirurgical, consistant en une annuloplastie, mais il existe une alternative à cette approche, en l'occurrence une technique percutanée de réparation de la valve mitrale à l'aide d'un dispositif Mitraclip. Une question de critères L'étude MITRA.fr a comparé des patients traités par le dispositif Mitraclip (intention to treat n = 152; par protocole n = 109) avec des patients contrôles (ITT n = 152; PP n = 137), les sujets des deux bras bénéficiant par ailleurs de soins médicaux optimaux.Les résultats concernant la qualité du dispositif confirment les données antérieures. L'implantation a pu être effectuée avec succès et diminue la régurgitation. Les taux de décès liés à la procédure et de conversion urgente vers la chirurgie ont été nuls. Le taux de complications vasculaires requérant une chirurgie ou une transfusion ont été de 3,5 %, les taux d'embolies cardiaques et de tamponnades de 1,4% chacun. Malheureusement, aucun effet bénéfique n'a été observé pour le critère principal d'évaluation composite incluant les décès toutes causes confondues et les ré-hospitalisations non programmées pour insuffisance cardiaque à 12 mois (OR = 1,16; P = 0,53). Aucun sous-groupe susceptible de bénéficier du dispositif sur le plan des critères d'évaluation durs sus-mentionnés n'a pu être identifié. L'étude MITRA.fr confirme donc la sécurité et l'efficacité du dispositif sur le plan de la diminution de la régurgitation, sans pouvoir montrer de bénéfice en termes de pronostic. "Il est probable que le pronostic réservé des patients ayant une régurgitation mitraille secondaire fonctionnelle soit lié à la cardiomyopathie sous-jacente, la régurgitation mitrale n'étant qu'un marqueur de la sévérité de l'insuffisance cardiaque", conclut JF Obadia.