Entre 1997 et décembre 2016, on a recensé 51.725 hospitalisations pour un infarctus aigus selon le registre suisse AMIS PLUS dont 59% d'infarctus aigus avec élévation du segment ST (STEMI) et 41% d'infarctus aigus sans élévation de ST (NSTEMI). Si les hommes sont les premières victimes d'un infarctus aigu avec 73% contre 27% des femmes, l'âge moyen de survenue est plus élevé chez ces dernières, 71,7 ans, contre 64 ans pour les hommes.

Mais la plus grande évolution saute aux yeux dès que l'on se penche sur les chiffres relatifs à la mortalité des infarctus aigus. En 20 ans, la mortalité est passée de 9,8% à 5,5% pour les STEMI chez l'homme et de 18,3% à 6,9% pour les femmes soit près de deux fois moins chez l'homme et près de 3 fois moins chez la femme. La mortalité des NSTEMI est du même calibre avec une diminution de 7,1% à 2,1% chez l'homme et de 11% à 3,6% chez les femmes soit trois moins pour les deux sexes.

Dragana Radovanovic
Dragana Radovanovic

Ces chiffres sont très encourageants car ils signifient qu'au cours de ces 20 dernières années l'infarctus du myocarde n'est plus considéré comme une pathologie prioritairement masculine et, enfin, les douleurs thoraciques chez la femme sont prises très au sérieux et investiguées et traitées comme chez les hommes. Aux oubliettes l'archétype machiste selon lequel une douleur dans la poitrine chez une femme est une névralgie ou l'expression d'une certaine forme d'hystérie !!

Cette tendance à la diminution de la mortalité dans l'infarctus aigu est encore plus marquée au sein du groupe des femmes de moins de 60 ans. Alors que le taux de mortalité annualisé chez les hommes de cet âge demeure stable, on observe, chez les femmes, une diminution du taux de mortalité annualisé de l'ordre de 13% pour les NSTEMI et de 6% pour les STEMI. Ainsi, petit à petit, la parité s'installe même dans le domaine de l'infarctus.

Ref: Radovanovic D. et al. Abstract 260, ESC 2017, Barcelone.

Entre 1997 et décembre 2016, on a recensé 51.725 hospitalisations pour un infarctus aigus selon le registre suisse AMIS PLUS dont 59% d'infarctus aigus avec élévation du segment ST (STEMI) et 41% d'infarctus aigus sans élévation de ST (NSTEMI). Si les hommes sont les premières victimes d'un infarctus aigu avec 73% contre 27% des femmes, l'âge moyen de survenue est plus élevé chez ces dernières, 71,7 ans, contre 64 ans pour les hommes. Mais la plus grande évolution saute aux yeux dès que l'on se penche sur les chiffres relatifs à la mortalité des infarctus aigus. En 20 ans, la mortalité est passée de 9,8% à 5,5% pour les STEMI chez l'homme et de 18,3% à 6,9% pour les femmes soit près de deux fois moins chez l'homme et près de 3 fois moins chez la femme. La mortalité des NSTEMI est du même calibre avec une diminution de 7,1% à 2,1% chez l'homme et de 11% à 3,6% chez les femmes soit trois moins pour les deux sexes.Ces chiffres sont très encourageants car ils signifient qu'au cours de ces 20 dernières années l'infarctus du myocarde n'est plus considéré comme une pathologie prioritairement masculine et, enfin, les douleurs thoraciques chez la femme sont prises très au sérieux et investiguées et traitées comme chez les hommes. Aux oubliettes l'archétype machiste selon lequel une douleur dans la poitrine chez une femme est une névralgie ou l'expression d'une certaine forme d'hystérie !! Cette tendance à la diminution de la mortalité dans l'infarctus aigu est encore plus marquée au sein du groupe des femmes de moins de 60 ans. Alors que le taux de mortalité annualisé chez les hommes de cet âge demeure stable, on observe, chez les femmes, une diminution du taux de mortalité annualisé de l'ordre de 13% pour les NSTEMI et de 6% pour les STEMI. Ainsi, petit à petit, la parité s'installe même dans le domaine de l'infarctus.Ref: Radovanovic D. et al. Abstract 260, ESC 2017, Barcelone.