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Etant donné les altérations de la flore et de l'équilibre de la muqueuse intestinale dans le contexte du diabète de type 1 (DT1), les chercheurs se sont intéressés au rôle potentiel des cellules MAIT (Mucosal-Associated Invariant T cells) dans ces anomalies. Ces cellules font en effet partie du système immunitaire inné, qui représente la première ligne de protection de l'organisme et joue un rôle important dans le DT1, une pathologie résultant de la destruction des cellules bêta du pancréas par le système immunitaire.Que ce soit sur des modèles animaux du DT1 ou sur des prélèvements sanguins de patients humains, dans les deux cas, les auteurs constatent que les cellules MAIT sont altérées avant même l'apparition de la maladie. Lors du diagnostic chez les enfants, elles sont également moins fréquentes dans le sang par rapport aux enfants non diabétiques. Ce phénomène pourrait s'expliquer par une migration accrue dans des tissus inflammés du pancréas.Chez les souris NOD, un modèle animal non obèse qui développe un diabète très proche de celui de l'humain, les auteurs ont trouvé des anomalies des cellules MAIT telles que l'augmentation de la production de granzyme B. L'analyse de souris NOD déficientes en MR1, manquant ainsi de cellules MAIT, a montré une perte de l'intégrité de la muqueuse intestinale et une réponse plus forte aux cellules des îlots en même temps qu'une augmentation du diabète.Selon les auteurs, les cellules MAIT sont importantes pour sauvegarder l'intégrité intestinale et contrôler la réponse auto-immune aux cellules des îlots. La surveillance des cellules MAIT pourrait être un nouveau biomarqueur du diabète de type 1 tandis que la manipulation de ces cellules pourrait ouvrir la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques dans le DT1.(référence : Nature Immunology, 9 octobre 2017, doi :10.1038/ni.3854)