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Cette étude prospective a été menée sur 4 630 hommes et femmes, âgée de 25 à 64 ans au moment de leur inclusion. Ces personnes ont répondu à un questionnaire sur leurs comportements vis-à-vis de leur santé. Parallèlement, pendant 12 ans, leur poids, leur taille, et leur tension artérielle ont été régulièrement mesurés et des échantillons de sang et d'urine prélevés à intervalles réguliers. Ces données ont été mises en relation avec le registre national de la santé. Au total, 121 cas de défaillance cardiaque ont pu être identifiés à partir de là.Les chercheurs ont utilisé l'extraction de sodium sur 24 heures, considérée comme le gold standard, pour l'estimation de consommation de sel au niveau individuel. Ils ont ensuite réparti les participants en cinq groupes : ceux qui ont consommé moins de 6,8 g par jour, entre 6,8 et 8,8 g, entre 8,8 et 10,9 g, entre 10,96 et 13,7 g et plus de 13,7 g.Le groupe consommant le moins de sel (<6,8g) a été pris comme référence. Après ajustement pour l'âge, le sexe et le niveau d'études, le risque cardiaque est augmenté de 110% dans le quintile consommant le plus de sel, de 70 % dans celui consommant entre 10,9 et 13,7 g, et de 40 % dans celui consommant entre 8,8 et 10,9 g. Le risque était cependant légèrement inférieur dans celui consommant 6,8 à 8,8 g. Une forte consommation de sel est donc associée à un risque doublé de défaillance cardiaque.Si la dose raisonnable semble se situer aux alentours de 6,7 g/j de sel pour un adulte, les auteurs de l'étude recommandent de suivre au plus près les recommandations de OMS, à savoir un maximum de 5 g/j (un peu moins d'une cuillère à café).(référence : Medscape Medical News, 28 août 2017)