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En utilisant les données de deux études prospectives de population (Copenhagen City Heart Study et Copenhagen General Population Study) et en les croisant avec les données de mortalité du registre civil danois, des chercheurs mettent à mal l'idée que des taux élevés de cholestérol-HDL (le 'bon cholestérol') sont bénéfiques sur le plan cardiovasculaire.Au total, les données de 52.268 danois et 62.240 danoises ont été analysées et dans le cadre d'un suivi moyen de 6 ans il a été documenté 5.619 décès chez les hommes et 5.059 chez les femmes.L'analyse montre que dans les deux sexes le risque de mortalité globale et de mortalité cardiovasculaire est le plus élevé chez les sujets ayant les taux les plus bas de cholestérol-HDL (ce qui était logique et attendu) mais aussi chez les sujets ayant les taux les plus élevés (ce qui était beaucoup plus inattendu). La concentration de cholestérol-HDL associée au taux de mortalité globale le plus bas était en moyenne de 73 mg/dl (54 à 77) chez les hommes et de 93 mg/dl (69 à 97) chez les femmes. L'analyse indique chez les hommes un surcroît de mortalité de 36% (9 à 70) en cas de cholestérol-HDL allant de 97 à 115 mg/dl et de 106% (44 à 295) en cas de cholestérol-HDL ≥ 116 mg/dl.Pour les femmes, le surcroît de mortalité est de 10% (-17 à +46) pour un cholestérol-HDL allant de 116 à 134 mg/dl et de 68% (9 à 258) en cas de cholestérol-HDL ≥ 135 mg/dl.CM Madsen et al. Europ Heart J. 2017; 38: 2478-86.