...

Les auteurs ont analysé des données des études ISAR-RISK et ART, réalisées entre 1996 et 2005, et qui comprenaient 3840 survivants ayant souffert d'un IAM dans les quatre semaines précédant leur enrôlement. Parmi ces patients, il y avait 994 femmes et 2 846 hommes. Les durées de survie ont été comparées entre les groupes de sexe dans toute la cohorte de l'étude et dans la cohorte appariée qui contenait 802 patients de chaque sexe.Principal résultat dans l'ensemble de la cohorte : dans l'année qui suit un IAM, les femmes ont 1,54 fois plus de risque de mourir que les hommes qui se trouvent dans le même état clinique. En ce qui concerne la cohorte appariée, une tendance vers une plus faible survie chez les femmes est détectée au cours la première année après un IAM, mais pas lors des années subséquentes.Selon cette recherche, la surmortalité féminine ne peut pas être expliquée par les différences d'âge, les facteurs de risque cardiovasculaires et les modes de traitement aigu. D'autres facteurs causals, y compris les aspects cliniques, psychologiques et sociaux, doivent être pris en considération. Une explication donnée par les scientifiques porte sur les attentes quotidiennes vis-à-vis des femmes après l'événement cardiaque et qui différent de celles que l'on a envers les hommes. "On s'attend à ce qu'elles reprennent leurs activités et responsabilités plus tôt, ce qui peut les rendre sujettes à plus de stress," explique le Pr Georg Schmidt.(référence : PLOS ONE, 20 octobre 2017, doi : 10.1371/journal.pone.0186783)