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Le transfert placentaire des antidiabétiques oraux a fait l'objet de nombreuses études. Entre 2000 et 2010, les données étaient plutôt rassurantes, avec une absence de sur-risque pour l'enfant laissant penser qu'ils pouvaient s'utiliser au cours de la grossesse avec autant de bénéfice qu'avec l'insuline. Depuis 2010, de nouvelles études et notamment des méta-analyses avec des effectifs plus importants, ont montré un possible sur-risque de macrosomies foetales et d'hypoglycémies néonatales pour les grossesses sous sulfamides et d'accouchements prématurés sous metformine. Toutes ces études sont toutefois à interpréter avec prudence en raison de biais méthodologiques. Ce qui est clair aujourd'hui est que les sulfamides et la metformine traversent le placenta avec un effet probable sur la programmation métabolique du nouveau-né. Quel est l'enjeu ? La macrosomie augmente le risque d'obésité et de diabète. En revanche, on ignore l'impact du risque d'hypoglycémie néonatale, aucune étude ne s'est intéressée au devenir de l'enfant après la naissance. Les résultats d'études de cohorte sont attendus pour statuer sur cette question. En attendant, le recours aux ADO n'est pas recommandé pendant la grossesse chez les femmes diabétiques.Réf.1.Vamberge A. JESFC 2018.