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Pour leur étude, les investigateurs ont effectué une revue systématique et une méta-analyse d'études pertinentes regroupant les données de 446.763 personnes dont 61.460 avaient fait un infarctus. Les AINS d'intérêt étaient le célécoxib, le diclofénac, l'ibuprofène, le naproxène et le rofécoxib. Les résultats indiquent que l'augmentation du risque d'infarctus est perceptible dès la première semaine d'utilisation et qu'elle est particulièrement élevée au cours du premier mois et en cas d'utilisation de fortes doses. Le risque ne semble pas continuer à augmenter en cas de traitement prolongé.Dans ce travail le naproxène n'apparaît pas moins risqué que les autres AINS, le risque associé au célécoxib est plus faible que celui du rofécoxib, mais il n'est pas différent de celui des AINS non C0X-2 sélectifs. Globalement, l'augmentation du risque d'infarctus varie de 20 à 50% par rapport à la non-utilisation, mais le plus important à retenir est sans doute que le surcroît absolu de risque lié aux AINS est en moyenne de 1% par année. S'agissant d'une étude observationnelle, la relation de cause à effet ne peut être affirmée, mais il est sans doute plus prudent de n'utiliser les AINS que s'ils sont nécessaires et à la dose minimale procurant l'efficacité recherchée.D'après M Bally et al. BMJ. 2017; 357: j1909.