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En Belgique, en 2015, 8.727 nouveaux cas de cancer colorectal ont été diagnostiqués. C'est le 2e type de cancer le plus diagnostiqué en Belgique après celui du poumon. Il représente le cancer digestif le plus fréquent et13 % de tous les cancers en Belgique.Il est souvent diagnostiqué à un stade avancé et il est donc associé à une mortalité élevée. Avec plus de 10 %, c'est la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes, après le cancer du poumon et la troisième cause de décès par cancer chez les femmes (12 %)." Environ la moitié des cancers colorectaux détectés en Belgique le sont à un stage avancé. Or, détecté à un stade précoce, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10 ", confirme Greoli, ministre wallonne de la Santé.Les experts du Conseil de l'Union européenne et du Centre Fédéral d'Expertise (KCE) ont recommandé d'offrir un dépistage du cancer colorectal aux personnes asymptomatiques et sans antécédents personnels ou familiaux entre 50 et 74 ans. " En Wallonie, nous suivons cette recommandation ", soutient la ministre. " La population cible inclut donc les femmes et les hommes de 50 à 74 ans domiciliés en Région wallonne. Tandis qu'en Flandre, le dépistage vise la population entre 56 et 74 ans. "La Fédération Wallonie-Bruxelles a mis en place un programme de dépistage du cancer colorectal en 2009. Le médecin généraliste était au centre du processus, associé au test au gaïac. " Force a été de constater que ces deux éléments n'ont pas permis d'atteindre rapidement un taux de participation optimal ", reconnaît Alda Greoli.Depuis 2016, la Région wallonne a généralisé l'utilisation d'un test immunologique et a ouvert progressivement l'accessibilité au kit de dépistage pour toute sa population, sans nécessairement devoir attendre un courrier d'invitation et/ou devoir se rendre chez le médecin généraliste. " Depuis lors, le taux de participation augmente régulièrement tout en fonctionnant dans un budget serré ", assure la ministre régionale qui estime qu' " au vu de ses qualités, la généralisation de l'utilisation du test immunologique est un élément décisif pour accroître l'efficacité du Programme, améliorer la participation et la fidélisation à ce dépistage. "" En 2017, en moyenne, 14,6 % de la population cible a participé au dépistage organisé " annonce Alda Greoli. " En tenant compte des 17 % à 20 % de la population suivie en dehors de ce dépistage organisé, c'est globalement plus de 30 % de la population cible qui était suivie en 2017 (et non pas uniquement 14,6 %). " Reste qu'on est loin des 54,5% constatés en Flandre.Des initiatives sont toutefois prises pour corriger le tir. Ainsi, depuis juin 2017, il est possible pour toute personne de la population cible de commander un kit de dépistage directement via internet sans devoir attendre la lettre d'invitation. Ce qui a permis d'augmenter rapidement la participation au dépistage, pour atteindre jusqu'à 24 % de participation fin 2017 dans certaines régions. En complément, une nouvelle campagne médiatique relative à ce dépistage est à l'étude actuellement.