Selon les estimations, près de 195 millions d'enfants dans le monde souffrent de malnutrition. Vingt millions d'entre eux sont atteints de sous-alimentation aiguë ou sévère et sont donc en danger de mort. En 2015, MSF a admis 181 500 enfants souffrant de malnutrition dans des programmes nutritionnels mis en place dans des pays défavorisés ou en guerre. Il était primordial pour MSF d'explorer comment leur action de terrain pouvait être renforcée grâce à la technologie.

Objectif : limiter les abus

C'est ici que le WeLL entre en jeu. L'expertise du living lab wallon a d'abord permis de cadrer la problématique et de faire émarger deux éléments essentiels : le multiple enrôlement d'enfants et le problème d'identification de l'enfant lors de sa visite hebdomadaire.

Pourquoi ces éléments ressortent ? "Les centres nutritionnels thérapeutiques se sont multipliés auprès des populations touchées. En parallèle, un système d'identification des personnes a été mis en place", explique le WeLL. "Ce système étant basé sur un simple bracelet, il a donné lieu à certains abus. Par exemple, des personnes se sont inscrites dans différents centres afin de bénéficier de plusieurs rations hebdomadaires ; d'autres échangent leurs bracelets entre elles."

"Ces abus ont pour conséquence un gaspillage des ressources mais également une surcharge du staff et donc une diminution de la qualité des soins pour les enfants qui en ont vraiment besoin", continue le living lab. "Un autre risque d'ordre médical a également été identifié car un même enfant pourrait recevoir plusieurs fois le même vaccin ou le même médicament."

À l'heure actuelle, on estime qu'environ 20% des bénéficiaires de programmes alimentaires mis en place par MSF essaient de profiter du système (multiples enrôlements d'enfants, marché noir, ...).

Quelles sont les solutions envisageables ?

Deux pistes sont privilégiées. Premièrement, via la biométrie du doigt qui présente la meilleure solution technique pour l'enrôlement, compte tenu des contraintes liées au contexte. Deuxièmement, un contrôle plus léger sur base de la possession d'un identifiant et d'un contrôle visuel d'identification photo, lors de la distribution hebdomadaire des rations alimentaires est également envisagé.

Une telle solution n'est toutefois pas nécessaire sur l'ensemble des programmes MSF. Parfois, la meilleure réponse reste simplement un renforcement de la communication. Parfois, cette réponse technologique n'est tout simplement pas adéquate par exemple pour des raisons de perception de tels outils par la population.

Où en sommes-nous ?

La prochaine étape consiste en un test d'usage en situation, d'abord dans un environnement simulé de MSF Belgique prévu pour ce type d'action et ensuite, dans un environnement réel.

Cette nouvelle étape du projet pourra être mise en place dès qu'un nouveau programme de nutrition sera opéré depuis Bruxelles, ce qui n'est pas le cas actuellement.

Selon François-Xavier Dosogne, eHealth program manager, le projet "Nutrition" est "réaliste mais c'est quelque chose que l'on doit tester. C'est cela qui est intéressant avec un projet pilote, c'est de voir ce qui est faisable ou non".

Robin Vincent Smith, responsable MSF Programme, changement et connaissance, ajoute : "Travailler avec le WeLL a été une réelle valeur ajoutée. Ce projet nous a vraiment poussés à réfléchir sur les technologies d'identification que nous devons encore évaluer sur le terrain. Le projet est au frigo mais certainement pas clos !".

Selon les estimations, près de 195 millions d'enfants dans le monde souffrent de malnutrition. Vingt millions d'entre eux sont atteints de sous-alimentation aiguë ou sévère et sont donc en danger de mort. En 2015, MSF a admis 181 500 enfants souffrant de malnutrition dans des programmes nutritionnels mis en place dans des pays défavorisés ou en guerre. Il était primordial pour MSF d'explorer comment leur action de terrain pouvait être renforcée grâce à la technologie.C'est ici que le WeLL entre en jeu. L'expertise du living lab wallon a d'abord permis de cadrer la problématique et de faire émarger deux éléments essentiels : le multiple enrôlement d'enfants et le problème d'identification de l'enfant lors de sa visite hebdomadaire. Pourquoi ces éléments ressortent ? "Les centres nutritionnels thérapeutiques se sont multipliés auprès des populations touchées. En parallèle, un système d'identification des personnes a été mis en place", explique le WeLL. "Ce système étant basé sur un simple bracelet, il a donné lieu à certains abus. Par exemple, des personnes se sont inscrites dans différents centres afin de bénéficier de plusieurs rations hebdomadaires ; d'autres échangent leurs bracelets entre elles.""Ces abus ont pour conséquence un gaspillage des ressources mais également une surcharge du staff et donc une diminution de la qualité des soins pour les enfants qui en ont vraiment besoin", continue le living lab. "Un autre risque d'ordre médical a également été identifié car un même enfant pourrait recevoir plusieurs fois le même vaccin ou le même médicament."Deux pistes sont privilégiées. Premièrement, via la biométrie du doigt qui présente la meilleure solution technique pour l'enrôlement, compte tenu des contraintes liées au contexte. Deuxièmement, un contrôle plus léger sur base de la possession d'un identifiant et d'un contrôle visuel d'identification photo, lors de la distribution hebdomadaire des rations alimentaires est également envisagé. Une telle solution n'est toutefois pas nécessaire sur l'ensemble des programmes MSF. Parfois, la meilleure réponse reste simplement un renforcement de la communication. Parfois, cette réponse technologique n'est tout simplement pas adéquate par exemple pour des raisons de perception de tels outils par la population.La prochaine étape consiste en un test d'usage en situation, d'abord dans un environnement simulé de MSF Belgique prévu pour ce type d'action et ensuite, dans un environnement réel.Cette nouvelle étape du projet pourra être mise en place dès qu'un nouveau programme de nutrition sera opéré depuis Bruxelles, ce qui n'est pas le cas actuellement.Selon François-Xavier Dosogne, eHealth program manager, le projet "Nutrition" est "réaliste mais c'est quelque chose que l'on doit tester. C'est cela qui est intéressant avec un projet pilote, c'est de voir ce qui est faisable ou non".Robin Vincent Smith, responsable MSF Programme, changement et connaissance, ajoute : "Travailler avec le WeLL a été une réelle valeur ajoutée. Ce projet nous a vraiment poussés à réfléchir sur les technologies d'identification que nous devons encore évaluer sur le terrain. Le projet est au frigo mais certainement pas clos !".