Le journal du Médecin explique dans son édition du 17 février la place importante que prend l'eSanté dans le monde des start-up belges. Au niveau européen aussi, l'eSanté fait recette, même si le secteur est encore jeune.

Pourtant, on ne dénombre aucune licorne dans le Top 50 européen établi par Tech Tour, plateforme aidant les entreprises et les investisseurs à se rencontrer, et qui épingle chaque année les 50 start-uples plus prometteuses d'Europe.

Un début d'explication

Pour la situation de la Belgique, Omar Mohout et Sofie Staelraeve, co-créatrice de la Voka Health Community (le réseau d'entreprises flamand) et membre du comité de gestion de la plateforme eHealth, arguent que plus d'audace et d'assurance sont nécessaires. "Notre pays abrite suffisamment de capital pour soutenir les entreprises. Malheureusement, pas du capital-risque ou du capital de croissance. Les entrepreneurs belges sont souvent trop discrets. Cela les honore, mais il ne faut pas que cela les handicape. Il faut en moyenne 5 ans avant qu'ils attirent un financement externe notable ; c'est plus que dans les autres pays européens."1

Au-delà de cette explication, "il est beaucoup plus difficile pour les entreprises eSanté de percer au niveau international à cause du contexte legislatif", assure Omar Mohout.

Qui plus est, la Belgique n'a jamais eu l'ambition de performer sur la scène internationale. "Pour grandir vite dans un contexte global de compétion, il faut réunir trois conditions: l'ambition de devenir un leader mondial, le capital pour alimenter la croissance et une équipe expérimentée composée de personnes qui ont déjà réalisé cet exploi. Fort de mon expérience, je peux vous dire que nous avons des scores bas dans les trois niveaux."

"On surestime les licornes"

"Il est vrai que nous ne dénombrons aucune licorne en Belgique, au contraire des Pays-Bas, de la France, de l'Irlande, de la Suède ou encore de l'Allemagne qui en compte au moins une. Néanmoins, l'importance des licornes est surfaite", explique le professeur anversois. " Dans le même ordre d'idées, la Belgique n'a aucune compagnies internationales majeures, telles que Unilever, Shell ou Siemens pour n'en citer que trois. Mais la structure de notre économie est basée sur une multitude de PME. Alors, ce n'est pas si important d'avoir une start-up de classe mondiale. Il est plus important d'avoir beaucoup d'entreprises de taille moyenne qui réussissent."

Source:

1. http://www.bloovi.be/nieuws/detail/5-dingen-die-je-moet-weten-over-het-belgische-healthtech-landschap-anno-2017

L'eSanté au niveau européen sera développée dans les pages gestion de la prochaine édition papier du journal du Médecin.

Le journal du Médecin explique dans son édition du 17 février la place importante que prend l'eSanté dans le monde des start-up belges. Au niveau européen aussi, l'eSanté fait recette, même si le secteur est encore jeune. Pourtant, on ne dénombre aucune licorne dans le Top 50 européen établi par Tech Tour, plateforme aidant les entreprises et les investisseurs à se rencontrer, et qui épingle chaque année les 50 start-uples plus prometteuses d'Europe.Pour la situation de la Belgique, Omar Mohout et Sofie Staelraeve, co-créatrice de la Voka Health Community (le réseau d'entreprises flamand) et membre du comité de gestion de la plateforme eHealth, arguent que plus d'audace et d'assurance sont nécessaires. "Notre pays abrite suffisamment de capital pour soutenir les entreprises. Malheureusement, pas du capital-risque ou du capital de croissance. Les entrepreneurs belges sont souvent trop discrets. Cela les honore, mais il ne faut pas que cela les handicape. Il faut en moyenne 5 ans avant qu'ils attirent un financement externe notable ; c'est plus que dans les autres pays européens."1Au-delà de cette explication, "il est beaucoup plus difficile pour les entreprises eSanté de percer au niveau international à cause du contexte legislatif", assure Omar Mohout.Qui plus est, la Belgique n'a jamais eu l'ambition de performer sur la scène internationale. "Pour grandir vite dans un contexte global de compétion, il faut réunir trois conditions: l'ambition de devenir un leader mondial, le capital pour alimenter la croissance et une équipe expérimentée composée de personnes qui ont déjà réalisé cet exploi. Fort de mon expérience, je peux vous dire que nous avons des scores bas dans les trois niveaux.""Il est vrai que nous ne dénombrons aucune licorne en Belgique, au contraire des Pays-Bas, de la France, de l'Irlande, de la Suède ou encore de l'Allemagne qui en compte au moins une. Néanmoins, l'importance des licornes est surfaite", explique le professeur anversois. " Dans le même ordre d'idées, la Belgique n'a aucune compagnies internationales majeures, telles que Unilever, Shell ou Siemens pour n'en citer que trois. Mais la structure de notre économie est basée sur une multitude de PME. Alors, ce n'est pas si important d'avoir une start-up de classe mondiale. Il est plus important d'avoir beaucoup d'entreprises de taille moyenne qui réussissent."Source:1. http://www.bloovi.be/nieuws/detail/5-dingen-die-je-moet-weten-over-het-belgische-healthtech-landschap-anno-2017