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" Les mutualités reçoivent beaucoup de signaux positifs concernant ce nouveau circuit électronique, tant de la part des médecins que de leurs membres. Il faut ajouter que le service n'est pas encore obligatoire et le médecin généraliste a donc toujours la possibilité de remettre une attestation papier au patient", communique le Collège intermutualiste national. Rappelons qu'au début du lancement de ce logiciel, tous les DMI n'étaient pas prêts à fonctionner avec ce service. Une situation qui a exaspéré plus d'un utilisateur potentiel. Pour l'instant, seuls les médecins généralistes et les services de garde de médecine générale peuvent utiliser ce système électronique. eAttest sera ouvert à d'autres prestataires de soins tels que les dentistes dans le courant de 2019. Les autres secteurs tels que les kinésithérapeutes suivront.Jacques de Toeuf, vice-président de l'Absym, estime que le succès de ce service pourrait rendre inutile le lobbying intense des Mutualités chrétienne pour la généralisation du tiers payant obligatoire.Dans le Soir de lundi, Jean Hermesse, patron des Mutualités chrétiennes, plaide pour la notification obligatoire des honoraires perçus par les médecins lorsqu'ils prescrivent via eAttest. Selon le secrétaire général, l'indication du montant reçu ne serait précisée que dans un tiers des prescriptions électroniques. Ce qui ne permettrait pas aux organismes assureurs de pouvoir vérifier que le médecin respecte bien la Convention s'il est conventionné. Les attestations "papier" offraient paradoxalement plus de possibilités de contrôle. La Mutualité chrétienne compte défendre le caractère non-facultatif de l'indication des honoraires lors des prochaines discussions relatives à l'évaluation du nouveau système.