...

Si des notions telles que la médico-mut, la représentation syndicale, le Réseau santé bruxellois, e-fact, le Service d'évaluation et de contrôle médicaux (SECM), l'agrément, MyCareNet, la prescription électronique... n'ont plus de secrets pour de nombreux médecins, nous savons qu'il faut quelques années de pratique avant de se familiariser avec son environnement professionnel, tout en continuant à s'y adapter au gré des multiples changements.La SSMG et d'autres organismes (les syndicats médicaux, les cercles, les hôpitaux...) proposent des formations à l'attention des assistants et des jeunes médecins pour leur donner un petit coup de pouce. Samedi dernier, les cinquante participants à la journée jeunes médecins ont montré qu'ils possèdent déjà de solides connaissances sur leur environnement professionnel. Mais le diable se cache dans les détails... et c'est là que les formateurs de la SSMG - tous des généralistes de terrain expérimentés - ont pu attirer l'attention de leurs jeunes confrères, les mettre en garde ou répondre aux interrogations. "N'oubliez pas de suspendre votre agrément si vous partez longtemps à l'étranger au risque de devoir refaire votre formation ", a, par exemple, prévenu Geneviève Bruwier. "N'oubliez pas qu'on est jamais médecin à vie. Il faut remplir certaines obligations." Et de présenter aux assistants et jeunes médecins les contours de la nouvelle " loi qualité " qui imposera prochainement aux médecins une série de règles : participation à la garde, tenue d'un portfolio... (lire jdM 2556). "Demandez votre accréditation en même temps que votre agrément pour gagner du temps", a également conseillé la vice-présidente de la SSMG.Thomas Orban, président de la SSMG, et Dr Thierry Van der Schueren, secrétaire général, ont présenté tous les acteurs majeurs du secteur - Inami, Mutuelles, SECM, les rôles de gardes... - en délivrant quelques conseils : "votez aux élections syndicales pour avoir des représentants au sein des différentes structures de concertation au risque que les autorités minimisent la représentativité des syndicats médicaux", "formez-vous au sein de Glems de qualité et via de bonnes formations."Vincent Parmentier, responsable de la cellule e-santé de la SSMG, estime que les jeunes médecins qui s'installent actuellement vont devoir prester autrement que leurs aînés parce qu'ils devront de plus en plus utiliser les outils de l'e-santé. Ces outils vont changer significativement la pratique médicale. Ainsi, par exemple, la généralisation de l'application e-fact va dématérialiser l'argent qui circulait jadis entre le patient et le médecin lors des consultations. La part des honoraires versée directement par les mutuelles aux médecins va progressivement augmenter. Lors de l'atelier, le consentement éclairé du patient - obligatoire pour échanger ses données - a été l'objet de nombreuses interrogations, voire d'une certaine indignation. Est-il normal que la création d'un DMG implique automatiquement le consentement du patient à l'échange de ses données, sauf si le patient, après discussion avec le prestataire, en décide autrement ?Nous reviendrons prochainement, dans notre cahier " gestion ", sur les grands enseignements de cette riche journée de formation.Vincent Claes