L'essai en phase, appelé "TB PRACTECAL", vise à trouver un traitement contre la tuberculose pharmacorésistante qui soit beaucoup plus rapide, plus efficace et ait moins d'effets secondaires invalidants que le traitement actuellement proposé.

L'essai est mené et sponsorisé par l'organisation médicale humanitaire internationale Médecins Sans Frontières (MSF) et est soutenu par la London School of Hygiene & Tropical Medicine, ainsi que par d'autres grands noms de la recherche médicale (1).

Combination de deux nouveaux médicaments

L'essai clinique complet combine deux nouveaux médicaments contre la tuberculose, la bédaquiline et le pretomanid, ce qui maximisera ses capacités à développer un traitement nettement amélioré pour les patients souffrant de tuberculose multirésistante ou ultrarésistante. Les deux nouveaux médicaments seront administrés en combinaison avec ceux utilisés actuellement pour combattre la tuberculose pharmacorésistante : linézolide, clofazamine et moxifloxacine.

Le premier patient de cet essai se trouve dans un hôpital soutenu par MSF dans le Karakalpakstan, au nord-ouest de l'Ouzbékistan. Les 630 premiers patients seront recrutés en Ouzbékistan, en Biélorussie et en Afrique du Sud.

L'essai sera mené en deux phases. D'abord une phase qui se terminera en 2018 et durant laquelle seront testés trois traitements différents contenant les nouveaux médicaments, la bédaquiline et le pretomanid. Puis une deuxième phase durant laquelle les deux traitements les plus prometteurs seront encore testés et qui s'achèvera en 2020.

Des effets secondaires dévastateurs

Bien que la tuberculose tue plus de personnes que le VIH, la recherche sur cette maladie est malheureusement sous-financée. Les médicaments contre la maladie ont connu peu d'amélioration au cours des 50 dernières années. Et, le nombre de souches résistantes aux médicaments actuels augmente à un rythme inquiétant.

Au jour d'aujourd'hui, les patients souffrant de tuberculose pharmacorésistante sont mis sous traitement pendant presque deux ans durant lesquels ils doivent avaler plus de 10 000 comprimés. Ils doivent également subir, pendant au moins huit mois, de douloureuses injections quotidiennes. Les effets secondaires du traitement sont souvent invalidants : nausées, douleurs articulaires, psychose, voire surdité irréversible. MSF a déjà appelé les responsables politiques, les organismes sanitaires internationaux et les sociétés pharmaceutiques à répondre à cette crise, mais vu leur inertie, elle a désormais décidé de passer elle-même à l'action.

Un projet qui pourrait sauver des milliers de vies

Le Dr Bern-Thomas Nyang'wa, spécialiste de la tuberculose chez MSF et chercheur en chef de l'essai, a déclaré : "MSF est l'un des principaux fournisseurs non gouvernementaux de soins de la tuberculose dans le monde et nous refusons d'attendre encore des années, voire des décennies, avant qu'une nouvelle thérapie ne voie le jour alors que des milliers de nos patients continuent à subir des traitements longs, toxiques et inefficaces. Malgré leur agressivité, ceux-ci permettent de guérir seulement la moitié des patients souffrant de la tuberculose pharmacorésistante dans le monde. C'est une étape majeure dans un projet de recherche important, qui pourrait sauver des centaines de milliers de vies. Nous attendons les résultats avec impatience."

Le professeur David Moore, de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, ajoute : "Si les conclusions de cet essai confirment les résultats prometteurs des études précédentes, en particulier si nous arrivons à traiter efficacement la tuberculose pharmacorésistante sans avoir recours à de douloureuses injections quotidiennes, alors nous serons en passe de découvrir un régime thérapeutique qui pourrait faire une énorme différence pour les centaines de milliers de patients- et leur famille - qui ont besoin de traitement chaque année."

Le professeur Nargiza N Parpieva, directeur du Republican specialised scientific-practical medical centre of physiology and pulmonology, en Ouzbékistan, indique : "Le traitement est long et difficile, mais si nous expliquons à nos patients, leur famille et le personnel médical directement impliqué dans cet essai l'importance de cette nouvelle approche pour traiter la tuberculose pharmacorésistante, alors nous pourrons obtenir de bons résultats pour cette catégorie complexe de patients."

Depuis 30 ans, MSF joue un rôle central dans la fourniture de soins aux patients souffrant de tuberculose et tuberculose pharmacorésistante. Aujourd'hui, elle est à la tête de deux essais cliniques. Le deuxième devrait commencer en Géorgie plus tard dans l'année 2017.

(1) Liste complète des partenaires : London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), University College London (UCL), Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi), Swiss Tropical and Public Health Institute (Swiss TPH), Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales (TDR) de l'Organisation mondiale de la Santé, Global Alliance for TB Drug Development, ministère de la Santé de la République d'Ouzbékistan, ministère de la Santé de la République de Biélorussie et THINK TB and HIV Investigative Network.

L'essai en phase, appelé "TB PRACTECAL", vise à trouver un traitement contre la tuberculose pharmacorésistante qui soit beaucoup plus rapide, plus efficace et ait moins d'effets secondaires invalidants que le traitement actuellement proposé. L'essai est mené et sponsorisé par l'organisation médicale humanitaire internationale Médecins Sans Frontières (MSF) et est soutenu par la London School of Hygiene & Tropical Medicine, ainsi que par d'autres grands noms de la recherche médicale (1).L'essai clinique complet combine deux nouveaux médicaments contre la tuberculose, la bédaquiline et le pretomanid, ce qui maximisera ses capacités à développer un traitement nettement amélioré pour les patients souffrant de tuberculose multirésistante ou ultrarésistante. Les deux nouveaux médicaments seront administrés en combinaison avec ceux utilisés actuellement pour combattre la tuberculose pharmacorésistante : linézolide, clofazamine et moxifloxacine.Le premier patient de cet essai se trouve dans un hôpital soutenu par MSF dans le Karakalpakstan, au nord-ouest de l'Ouzbékistan. Les 630 premiers patients seront recrutés en Ouzbékistan, en Biélorussie et en Afrique du Sud.L'essai sera mené en deux phases. D'abord une phase qui se terminera en 2018 et durant laquelle seront testés trois traitements différents contenant les nouveaux médicaments, la bédaquiline et le pretomanid. Puis une deuxième phase durant laquelle les deux traitements les plus prometteurs seront encore testés et qui s'achèvera en 2020.Bien que la tuberculose tue plus de personnes que le VIH, la recherche sur cette maladie est malheureusement sous-financée. Les médicaments contre la maladie ont connu peu d'amélioration au cours des 50 dernières années. Et, le nombre de souches résistantes aux médicaments actuels augmente à un rythme inquiétant.Au jour d'aujourd'hui, les patients souffrant de tuberculose pharmacorésistante sont mis sous traitement pendant presque deux ans durant lesquels ils doivent avaler plus de 10 000 comprimés. Ils doivent également subir, pendant au moins huit mois, de douloureuses injections quotidiennes. Les effets secondaires du traitement sont souvent invalidants : nausées, douleurs articulaires, psychose, voire surdité irréversible. MSF a déjà appelé les responsables politiques, les organismes sanitaires internationaux et les sociétés pharmaceutiques à répondre à cette crise, mais vu leur inertie, elle a désormais décidé de passer elle-même à l'action.Le Dr Bern-Thomas Nyang'wa, spécialiste de la tuberculose chez MSF et chercheur en chef de l'essai, a déclaré : "MSF est l'un des principaux fournisseurs non gouvernementaux de soins de la tuberculose dans le monde et nous refusons d'attendre encore des années, voire des décennies, avant qu'une nouvelle thérapie ne voie le jour alors que des milliers de nos patients continuent à subir des traitements longs, toxiques et inefficaces. Malgré leur agressivité, ceux-ci permettent de guérir seulement la moitié des patients souffrant de la tuberculose pharmacorésistante dans le monde. C'est une étape majeure dans un projet de recherche important, qui pourrait sauver des centaines de milliers de vies. Nous attendons les résultats avec impatience."Le professeur David Moore, de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, ajoute : "Si les conclusions de cet essai confirment les résultats prometteurs des études précédentes, en particulier si nous arrivons à traiter efficacement la tuberculose pharmacorésistante sans avoir recours à de douloureuses injections quotidiennes, alors nous serons en passe de découvrir un régime thérapeutique qui pourrait faire une énorme différence pour les centaines de milliers de patients- et leur famille - qui ont besoin de traitement chaque année."Le professeur Nargiza N Parpieva, directeur du Republican specialised scientific-practical medical centre of physiology and pulmonology, en Ouzbékistan, indique : "Le traitement est long et difficile, mais si nous expliquons à nos patients, leur famille et le personnel médical directement impliqué dans cet essai l'importance de cette nouvelle approche pour traiter la tuberculose pharmacorésistante, alors nous pourrons obtenir de bons résultats pour cette catégorie complexe de patients."Depuis 30 ans, MSF joue un rôle central dans la fourniture de soins aux patients souffrant de tuberculose et tuberculose pharmacorésistante. Aujourd'hui, elle est à la tête de deux essais cliniques. Le deuxième devrait commencer en Géorgie plus tard dans l'année 2017.(1) Liste complète des partenaires : London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), University College London (UCL), Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi), Swiss Tropical and Public Health Institute (Swiss TPH), Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales (TDR) de l'Organisation mondiale de la Santé, Global Alliance for TB Drug Development, ministère de la Santé de la République d'Ouzbékistan, ministère de la Santé de la République de Biélorussie et THINK TB and HIV Investigative Network.