"Une vingtaine d'étudiants se jette pêle-mêle sur le sol : blessés, morts ou valides. 'On va se réfugier à l'arrière du bar !' crie la 'serveuse'. Accroupis dans un petit réduit, une dizaine de jeunes gens indemnes ou légèrement blessés préviennent discrètement les secours. Seule la voix rassurante d'un membre des forces de l'ordre les autorise à quitter leur cachette, 'un par un et les mains sur la tête'," écrit le Quotidien du médecin. En effet, un terroriste s'est peut s'être glissé dans le groupe...

Il s'agit bien sûr d'une simulation pour apprendre aux étudiants de l'université le comportement à adopter si leur CHU était attaqué.

La sécurité avant tout

En stage aux urgences ou en réanimation, les apprentis médecins sont censés aller à l'encontre de leur réflexe de médecin qui est de sauver tout le monde et donc de perdre bêtement la vie. Le Dr Marie Morel, anesthésiste réanimateur et organisatrice de la formation leur prodigue des conseils : "Ne tentez pas de sauver tout le monde et préservez-vous ! Vous êtes essentiels à la capacité de l'hôpital à sauver des vies."

Au contraire, les médecins doivent se mettre à l'abri, alerter la police et attendre d'être utile à guérir.

Le Quotidien du médecin explique : "L'examen et les premiers gestes doivent être expéditifs : le patient peut-il bouger ? Si oui, il n'est pas prioritaire. Peut-il respirer ? Si non, il est probablement décédé. Une fréquence respiratoire supérieure à 30 cycles par minute, signe un cas potentiellement grave. Si la respiration est gênée, il faut dégager les voies aériennes supérieures. Le patient a-t-il un pouls radial ? Un saignement important ? Est-il conscient ? Tous les gestes sont dictés par l'algorithme MARCHE mis au point par les médecins militaires anglo-saxons."

Les médecins constituent un formidable vecteur de messages rassurants à destination de la population.

Le canevas est parfois dur à entendre pour de jeunes étudiants comme d'abandonner une victime probablement déjà morte.

On leur apprend également à se servir de la valise de secours ad hoc qui contient "garrots, drains pour le pneumothorax, bistouris, canules de Guedel, stylo dermographique, soluté hypertonique, couvertures de survie et de quoi poser une intraveineuse ou une intra-osseuse"...

Le test permet également d'éviter des erreurs de débutant comme mobiliser trois médecins pour un seul blessé.

Globalement, les étudiants apprennent très vite, se réjouit le Dr Langlois, médecin-chef du Raid (interviewé récemment pour son dernier livre par le journal du Médecin) : "L'ensemble des citoyens doivent devenir acteur de leur sécurité. Il faudra y intégrer les médecins de ville. Ils constituent un formidable vecteur de messages rassurants à destination de la population."

"Une vingtaine d'étudiants se jette pêle-mêle sur le sol : blessés, morts ou valides. 'On va se réfugier à l'arrière du bar !' crie la 'serveuse'. Accroupis dans un petit réduit, une dizaine de jeunes gens indemnes ou légèrement blessés préviennent discrètement les secours. Seule la voix rassurante d'un membre des forces de l'ordre les autorise à quitter leur cachette, 'un par un et les mains sur la tête'," écrit le Quotidien du médecin. En effet, un terroriste s'est peut s'être glissé dans le groupe...Il s'agit bien sûr d'une simulation pour apprendre aux étudiants de l'université le comportement à adopter si leur CHU était attaqué.En stage aux urgences ou en réanimation, les apprentis médecins sont censés aller à l'encontre de leur réflexe de médecin qui est de sauver tout le monde et donc de perdre bêtement la vie. Le Dr Marie Morel, anesthésiste réanimateur et organisatrice de la formation leur prodigue des conseils : "Ne tentez pas de sauver tout le monde et préservez-vous ! Vous êtes essentiels à la capacité de l'hôpital à sauver des vies." Au contraire, les médecins doivent se mettre à l'abri, alerter la police et attendre d'être utile à guérir. Le Quotidien du médecin explique : "L'examen et les premiers gestes doivent être expéditifs : le patient peut-il bouger ? Si oui, il n'est pas prioritaire. Peut-il respirer ? Si non, il est probablement décédé. Une fréquence respiratoire supérieure à 30 cycles par minute, signe un cas potentiellement grave. Si la respiration est gênée, il faut dégager les voies aériennes supérieures. Le patient a-t-il un pouls radial ? Un saignement important ? Est-il conscient ? Tous les gestes sont dictés par l'algorithme MARCHE mis au point par les médecins militaires anglo-saxons."Le canevas est parfois dur à entendre pour de jeunes étudiants comme d'abandonner une victime probablement déjà morte. On leur apprend également à se servir de la valise de secours ad hoc qui contient "garrots, drains pour le pneumothorax, bistouris, canules de Guedel, stylo dermographique, soluté hypertonique, couvertures de survie et de quoi poser une intraveineuse ou une intra-osseuse"... Le test permet également d'éviter des erreurs de débutant comme mobiliser trois médecins pour un seul blessé.Globalement, les étudiants apprennent très vite, se réjouit le Dr Langlois, médecin-chef du Raid (interviewé récemment pour son dernier livre par le journal du Médecin) : "L'ensemble des citoyens doivent devenir acteur de leur sécurité. Il faudra y intégrer les médecins de ville. Ils constituent un formidable vecteur de messages rassurants à destination de la population."