La première question de Yoleen Van Camp (N-VA) portait sur le " gaspillage des médicaments ". La députée flamande se demandait de quelle manière on pourrait réutiliser les médicaments prescrits non utilisés. Maggie De Block estime que ce n'est pas possible car on ne connaît par leur indication précise. Elle a rappelé par contre la manière dont elle " encourageait " les médecins à prescrire moins de médicaments pour éviter le " gaspillage de tonnes de médicaments " en identifiant " les médecins qui prescrivent trop souvent des médicaments ". Elle ainsi décidé de ne rembourser que le Pantomed en boîte de 56 comprimés contre 80. Mais les médecins, pharmaciens et patients " sont tributaires des conditionnements proposés par les firmes pharmaceutiques " qui sont sans contrainte à cet égard. De Block a également rappelé sa campagne sur l'usage excessif des somnifères.

Médecins et dentistes étrangers

La même Van Camp s'est aussi inquiétée du fait que les dentistes et médecins étrangers européens obtiennent automatiquement le droit d'exercer en Belgique - les premiers sans même devoir réaliser un stage - alors qu'un examen d'entrée, désormais élargi à Wallonie-Bruxelles, empêchent beaucoup de vocations de futurs médecins belges. Ces étrangers, qui plus est, ne maîtrisent pas toujours une des langues nationales.

Maggie De Block ne peut que le regretter. Les dentistes étrangers possèdent en effet déjà les qualifications requises après les stages réalisés dans leur pays. Concernant l'usage des langues, une loi est en préparation qui devra vérifier cet usage au cas par cas. Un panel d'experts doit se prononcer sur les quotas de médecins et dentistes étrangers. De Block réfute toutefois le terme de " discrimination " contre les praticiens belges...

Coût-efficacité du DMG

En outre, a demandé la très prolixe Yoleen Van Camp, qu'en est-il du rapport coût-efficacité sur le DMG ? Réponse de Maggie De Block : " Pour réaliser une étude sur l'efficacité du DMG, il convient de connaître les diagnostics des patients et de relier ces données au suivi avec et sans DMG. Ces informations ne sont cependant pas encore communiquées à l'INAMI. En 2017, le Comité sectoriel de la sécurité sociale et de la santé a autorisé la mise en relation des données de facturation des mutualités avec les données médicales de la banque de données INTEGO. Ce lien offre des perspectives intéressantes. " Toutefois, beaucoup de données contenues dans les DMG ne sont apparemment pas correctes. Maggie De Block encourage l'enregistrement des Sumehrs (dossiers médicaux électroniques) via la prime télématique. Elle espère que les patients, dès l'avènement du Personal Health Viewer, vérifieront les données santé dans leur DMG/I et privilégieront les MG qui actualisent en permanence leur DM.

Rendez-vous manqués chez le médecin

Lorsqu'un patient ne se présente pas à son rendez-vous, le médecin peut demander une indemnisation mais ils ne sont que 7% à le faire. Ils peuvent aussi refuser une consultation ultérieure si elle n'est pas urgente.

Combien de laboratoires hospitaliers en Belgique ?

On a également appris que la Flandre compte 62 hôpitaux dont 49 dotés d'un laboratoire hospitalier. Bruxelles compte 10 hôpitaux sur 14 dotés d'un labo et la Wallonie 32 sur 39. Les labos disposant d'une accréditation ISO sont toutefois une minorité. Rares sont les labos qui peuvent réaliser des tests génétiques de pointe.

31.352 opérations du dos

Le nombre d'opérations du dos, contrairement à la légende urbaine, n'augmente pas au cours des années. On en comptait 31.352 en 2016, assez stable par rapport aux années précédentes. On observe toutefois une légère augmentations des opérations sans spondylodèse et un tassement des opérations avec spondylodèse. " Au cours de la période 2007-2010, l'on a dénombré 18,78% de " redo's " pour les interventions avec fusion et 18,96% pour les interventions sans fusion. Le registre des résultats déclarés par les patients apportera une réponse plus appropriée dans le futur. Les changements en termes de qualité de vie du patient seront mesurés dans ce contexte. À Bruxelles, 1,2 million d'euros sont remboursés chaque année pour des opérations au dos; il s'agit de 13 millions d'euros en Flandre et de 6 millions d'euros en Wallonie. Un groupe, représentant un montant de 108 000 euros, n'est pas identifié. "

Hypocholestérolémiants : 5.500 euros par patient

Maggie De Block : " Le remboursement d'hypocholestérolémiants est réservé aux patients atteints d'hypercholestérolémie familiale, présentant, par ailleurs, des risques cardiovasculaires accrus et qui, en dépit de l'administration d'hypocholestérolémiants classiques, doivent encore réduire leur cholestérolémie. Ces médicaments coûtent environ 5.500 euros par patient remboursés dans le cadre d'accord entre l'Inami et les firmes. "

7.000 parturientes diabétiques en 2014

"Le nombre de mères séjournant en Belgique au cours de la période 2010-2014 pour lesquelles un diabète a été déclaré au moment de l'accouchement a fortement augmenté et est passé de 5.000 en 2010 à un bon 7.000 en 2014. Ces chiffres correspondent à 4% des naissances en 2010 et à 5,8 % des naissances en 2014. Les données les plus récentes sont publiées au niveau des Communautés et des Régions. En 2015, 8,9% des mères souffraient du diabète dans la Région de Bruxelles-Capitale, 7,5% en Région wallonne et 3,7% en Flandre. Les différences s'expliquent par le fait que les nouvelles recommandations concernant le screening du diabète n'étaient pas encore appliquées en Flandre en 2015."

60.000 opérations remboursées en chirurgie esthétique en 2015

"En 2015, environ 60.000 interventions chirurgicales pratiquées pour raison médicale, principalement des opérations de reconstruction, ont été remboursées. La hausse des coûts par rapport à 2006 s'élève à 70%. Les statistiques révèlent, par ailleurs, que ces dix dernières années, le nombre d'opérations pour raison esthétique a littéralement explosé. Le tabou est tombé."

Maladie de Lyme : collecte de 1.500 tiques

"TiquesNet a collecté 1.500 tiques après une morsure humaine. L'Institut RIVM analyse ces tiques pour détecter la présence de différents germes. Les résultats seront publiés, cet été au plus tard, sur le site web de TiquesNet. L'Institut scientifique de Santé publique prévoit, en 2018 encore, une étude rétrospective portant sur la prévention de la neuroborréliose en Flandre pour la période 2015-2017. L'étude, qui s'intéressera également à l'établissement du diagnostic et au traitement, examinera la possibilité d'une surveillance prospective éventuelle de la neuroborréliose."

La première question de Yoleen Van Camp (N-VA) portait sur le " gaspillage des médicaments ". La députée flamande se demandait de quelle manière on pourrait réutiliser les médicaments prescrits non utilisés. Maggie De Block estime que ce n'est pas possible car on ne connaît par leur indication précise. Elle a rappelé par contre la manière dont elle " encourageait " les médecins à prescrire moins de médicaments pour éviter le " gaspillage de tonnes de médicaments " en identifiant " les médecins qui prescrivent trop souvent des médicaments ". Elle ainsi décidé de ne rembourser que le Pantomed en boîte de 56 comprimés contre 80. Mais les médecins, pharmaciens et patients " sont tributaires des conditionnements proposés par les firmes pharmaceutiques " qui sont sans contrainte à cet égard. De Block a également rappelé sa campagne sur l'usage excessif des somnifères.La même Van Camp s'est aussi inquiétée du fait que les dentistes et médecins étrangers européens obtiennent automatiquement le droit d'exercer en Belgique - les premiers sans même devoir réaliser un stage - alors qu'un examen d'entrée, désormais élargi à Wallonie-Bruxelles, empêchent beaucoup de vocations de futurs médecins belges. Ces étrangers, qui plus est, ne maîtrisent pas toujours une des langues nationales.Maggie De Block ne peut que le regretter. Les dentistes étrangers possèdent en effet déjà les qualifications requises après les stages réalisés dans leur pays. Concernant l'usage des langues, une loi est en préparation qui devra vérifier cet usage au cas par cas. Un panel d'experts doit se prononcer sur les quotas de médecins et dentistes étrangers. De Block réfute toutefois le terme de " discrimination " contre les praticiens belges...En outre, a demandé la très prolixe Yoleen Van Camp, qu'en est-il du rapport coût-efficacité sur le DMG ? Réponse de Maggie De Block : " Pour réaliser une étude sur l'efficacité du DMG, il convient de connaître les diagnostics des patients et de relier ces données au suivi avec et sans DMG. Ces informations ne sont cependant pas encore communiquées à l'INAMI. En 2017, le Comité sectoriel de la sécurité sociale et de la santé a autorisé la mise en relation des données de facturation des mutualités avec les données médicales de la banque de données INTEGO. Ce lien offre des perspectives intéressantes. " Toutefois, beaucoup de données contenues dans les DMG ne sont apparemment pas correctes. Maggie De Block encourage l'enregistrement des Sumehrs (dossiers médicaux électroniques) via la prime télématique. Elle espère que les patients, dès l'avènement du Personal Health Viewer, vérifieront les données santé dans leur DMG/I et privilégieront les MG qui actualisent en permanence leur DM.Lorsqu'un patient ne se présente pas à son rendez-vous, le médecin peut demander une indemnisation mais ils ne sont que 7% à le faire. Ils peuvent aussi refuser une consultation ultérieure si elle n'est pas urgente.On a également appris que la Flandre compte 62 hôpitaux dont 49 dotés d'un laboratoire hospitalier. Bruxelles compte 10 hôpitaux sur 14 dotés d'un labo et la Wallonie 32 sur 39. Les labos disposant d'une accréditation ISO sont toutefois une minorité. Rares sont les labos qui peuvent réaliser des tests génétiques de pointe.Le nombre d'opérations du dos, contrairement à la légende urbaine, n'augmente pas au cours des années. On en comptait 31.352 en 2016, assez stable par rapport aux années précédentes. On observe toutefois une légère augmentations des opérations sans spondylodèse et un tassement des opérations avec spondylodèse. " Au cours de la période 2007-2010, l'on a dénombré 18,78% de " redo's " pour les interventions avec fusion et 18,96% pour les interventions sans fusion. Le registre des résultats déclarés par les patients apportera une réponse plus appropriée dans le futur. Les changements en termes de qualité de vie du patient seront mesurés dans ce contexte. À Bruxelles, 1,2 million d'euros sont remboursés chaque année pour des opérations au dos; il s'agit de 13 millions d'euros en Flandre et de 6 millions d'euros en Wallonie. Un groupe, représentant un montant de 108 000 euros, n'est pas identifié. " Maggie De Block : " Le remboursement d'hypocholestérolémiants est réservé aux patients atteints d'hypercholestérolémie familiale, présentant, par ailleurs, des risques cardiovasculaires accrus et qui, en dépit de l'administration d'hypocholestérolémiants classiques, doivent encore réduire leur cholestérolémie. Ces médicaments coûtent environ 5.500 euros par patient remboursés dans le cadre d'accord entre l'Inami et les firmes. ""Le nombre de mères séjournant en Belgique au cours de la période 2010-2014 pour lesquelles un diabète a été déclaré au moment de l'accouchement a fortement augmenté et est passé de 5.000 en 2010 à un bon 7.000 en 2014. Ces chiffres correspondent à 4% des naissances en 2010 et à 5,8 % des naissances en 2014. Les données les plus récentes sont publiées au niveau des Communautés et des Régions. En 2015, 8,9% des mères souffraient du diabète dans la Région de Bruxelles-Capitale, 7,5% en Région wallonne et 3,7% en Flandre. Les différences s'expliquent par le fait que les nouvelles recommandations concernant le screening du diabète n'étaient pas encore appliquées en Flandre en 2015.""En 2015, environ 60.000 interventions chirurgicales pratiquées pour raison médicale, principalement des opérations de reconstruction, ont été remboursées. La hausse des coûts par rapport à 2006 s'élève à 70%. Les statistiques révèlent, par ailleurs, que ces dix dernières années, le nombre d'opérations pour raison esthétique a littéralement explosé. Le tabou est tombé.""TiquesNet a collecté 1.500 tiques après une morsure humaine. L'Institut RIVM analyse ces tiques pour détecter la présence de différents germes. Les résultats seront publiés, cet été au plus tard, sur le site web de TiquesNet. L'Institut scientifique de Santé publique prévoit, en 2018 encore, une étude rétrospective portant sur la prévention de la neuroborréliose en Flandre pour la période 2015-2017. L'étude, qui s'intéressera également à l'établissement du diagnostic et au traitement, examinera la possibilité d'une surveillance prospective éventuelle de la neuroborréliose."