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"Le cadre est désormais posé pour pouvoir accueillir un Plan wallon de prévention et de promotion de la Santé ambitieux, que nous sommes nombreux à appeler de nos voeux depuis la reprise de compétence. Les acteurs y trouveront un cadre stable et des missions clairement établies entre eux. L'ambition d'anticiper les effets de santé dans toutes les politiques et une surveillance renforcée des maladies infectieuses illustrent combien la prévention et la promotion de la Santé est omniprésente, étroitement liée à la qualité de vie des Wallonnes et des Wallons", commente Alda Gréoli, ministre wallonne de la Santé."La majorité des maladies qui affectent les wallons de nos jours trouvent leurs causes dans des facteurs qui sont modifiables par la prévention et la promotion de la santé, rappelle Alda Greoli. La sixième réforme de l'Etat a donné à la Wallonie l'opportunité de revisiter ce décret de 1997 afin d'organiser la prévention et la promotion de la santé de la façon la plus efficiente possible sur le territoire wallon. Cette réforme du secteur apportera un soutien plus stable à ses acteurs et pose notamment les bases de la surveillance en santé, de l'obligation de déclaration de maladies infectieuses et d'une instance d'évaluation d'impact en santé."La réforme du secteur poursuit des objectifs multiples :- soutien annuel aux acteurs et non plus par projet- évaluation d'impact en santé dans toutes les politiques- nouveaux outils de prospective et de monitoring- santé et modes de vie intimement liés "Cet adage est plus vrai aujourd'hui que jamais, souligne le Cabinet. La majorité des maladies qui affectent les wallons de nos jours trouvent leurs causes dans des facteurs qui sont modifiables par la prévention et la promotion de la santé. On estime que la santé de la population des pays industrialisés dépendrait à 40% de facteurs socio-économiques (l'éducation, le niveau de revenu, les conditions de travail, etc.) à 30% des comportements de santé (tabac, alimentation, activité physique, consommation d'alcool et activité sexuelle), à 20% du système de soins de santé et à 10% de l'environnement physique (qualité de l'air, de l'eau, de l'habitat, etc.). Entre 2013 et 2015, 28% des décès wallons sont dus à une maladie de l'appareil circulatoire. Les cancers sont la deuxième cause avec un quart des décès. Les maladies respiratoires comptent pour 10% des décès. Les décès non liés à des maladies comme les accidents ou les suicides représentent quant à eux 7% des décès. Toutes ces causes de décès trouvent leurs origines principalement dans des facteurs modifiables, certainement si le décès intervient avant 65 ans. La moitié des décès survenant avant 65 ans sont dus à des causes dont la maitrise ne nécessite généralement ni connaissance médicale supplémentaire, ni équipement nouveau. Chez les femmes 40% de décès survenant avant 65 ans sont attribuables à un cancer, principalement celui du poumon et du sein. Chez les hommes, le cancer représente 30% des décès avant 65 ans, principalement le cancer du poumon. 14% des décès prématurés chez les femmes et 18% chez les hommes sont dus aux maladies de l'appareil circulatoire. Les suicides comptent quant à eux pour 7% des décès avant 65 ans chez les femmes et pour 10% chez les hommes."