À l'occasion d'une mise au vert à Val Duchesse, l'exécutif fédéral a dressé ce samedi le bilan des 21 derniers mois passés au pouvoir. Et, après 243 projets de loi, 97 conseils des ministres, 18 comités de concertation, " les premiers résultats encourageants sont là. Mais nous restons sobres. Nous implémentons un projet d'avenir ", a affirmé le Premier ministre.

Charles Michel et ses ministres avaient également donné rendez-vous à la presse pour brosser les perspectives à court terme, au travers de "25 mesures phares pour 2017". Au milieu de ce cahier de charges à dominante économique, l'unique chantier directement lié à la santé publique concernait les hôpitaux : la réforme de l'organisation et du financement du secteur hospitalier.

De leur côté, les membres Open Vld de l'équipe fédérale ont exprimé leur satisfaction du travail accompli jusqu'ici. Pour les libéraux flamands, le progrès économique constitue la priorité pour le reste de la législature, considérant que seuls la croissance et l'emploi permettront de pérenniser le modèle social belge.

Compte tenu d'un "contexte budgétaire difficile" (euphémisme résumant les 2,4 milliards d'euros d'effort à réaliser en 2017), Maggie De Block a une énième fois assuré que le gouvernement menait des réformes "tout en veillant à épargner le patient autant que possible". Et cela, en luttant contre " le gaspillage et les abus" en se concertant "de manière ciblée avec le terrain".

À l'instar de ses collègues fédéraux, la ministre de la Santé publique a alors exposé ses réalisations après quasiment deux ans d'exercice, inventoriant des mesures surtout prises les années précédentes. Trois axes principaux se sont dessinés dans sa communication, à savoir "des soins de santé plus accessibles, le pacte d'avenir avec l'industrie pharmaceutique et le développement de la politique en matière de soins de santé mentale".

Réalisations

Au niveau de l'accessibilité des soins, Maggie De Block a rappelé que depuis le 1er juillet 2015, les spécialistes ne peuvent plus demander de suppléments d'honoraires aux patients qui séjournent en chambre double ou multiple. Elle a évidemment aussi épinglé une mesure déplorée par de nombreux généralistes, le régime du tiers-payant obligatoire pour les bénéficiaires de l'intervention majorée. Elle a ensuite souligné l'intérêt de l'accord obtenu plus récemment par l'Inami sur les reconstructions mammaires avec tissus autologues ou encore l'interdiction de facturer des suppléments sur les honoraires forfaitaires pour la biologie clinque ou les examens génétiques.

Concernant le "Pacte d'avenir en faveur du patient " avec l'industrie pharmaceutique, la ministre De Block a remémoré que "grâce à une série de mesures structurelles, dont le patent cliff et la campagne 'prescrire le moins cher', la facture du patient allait baisser de 34 millions d'euros durant la période 2016-2018". Les autorités publiques épargnant quant à elles près de quatre fois plus dans le même intervalle de temps, 126 millions d'euros.

Afin d'offrir un cadre budgétaire stable aux laboratoires, Maggie De Block a également indiqué que chaque année, 350 millions d'euros étaient investis dans l'innovation. Et, pour pouvoir négocier et travailler avec plusieurs pays en matière de médicaments orphelins, la Belgique a initié une convention de coopération avec les Pays-Bas, qu'ont rejoint entre-temps le Luxembourg et l'Autriche.

Enfin, la ministre de la Santé a mis en avant son étroite collaboration avec les communautés et régions en matière de soins de santé mentale. Collaboration qui a notamment permis une nouvelle politique pour les enfants et les jeunes, dans laquelle le Fédéral injecte chaque année 25 millions d'euros supplémentaires.

Elle a aussi précisé qu'en septembre prochain entrerait en vigueur la loi sur la reconnaissance professionnelle des psychologues cliniciens et des orthopédagogues cliniciens. Une autre décision remise en cause par les dispensateurs de soins, certains y voyant une dénaturation de l'éventail psychothérapeutique.

Et, d'ici la fin de l'année, plus de 500 places seront créées afin d'accueillir les internés dans une institution adaptée, en dehors des prisons, et de leur prodiguer des soins sur mesure.

Objectifs 2017

Outre le Plan soins intégrés pour malades chroniques, le Plan d'action eSanté 2015-2018, le Plan anti-tabac, le Plan de contrôle de l'assurance maladie, les appels à projets, en santé mobile (mHealth) notamment, ou les projets pilotes qui suivent leur cours, Maggie De Block a dégagé l'horizon pour 2017.

Elle compte relever 6 défis l'année prochaine, que sont le pacte d'avenir avec les mutualités et celui avec les équipementiers médicaux, le redesign des administrations de soins de santé, la modernisation de la législation relative aux professions des soins de santé, la réforme du cadre réglementaire pour les pharmaciens et le renforcement de l'evidence-based practice pour les décisions de politique de santé.

Dans le détail des attentes à l'égard des mutuelles, la ministre fédérale espère un pacte pluriannuel, sur le plan du contenu et du budget, pour rencontrer au mieux les besoins des patients. Une aubaine pour les mutualités qui pourraient ainsi s'adapter aux changements de leur environnement professionnel, à l'évolution des pathologies, de leurs traitements et de leurs remboursements.

Six axes de réforme porteront sur l'accompagnement des assurés, le rôle des médecins-conseils (métier en pénurie selon certaines enseignes), l'assurance complémentaire obligatoire, la transparence comptable, la bonne gestion et la stabilité du cadre budgétaire.

Quant à la refonte des structures administratives, le fameux redesign, il s'agira entre autres d'augmenter la cohérence en matière de politique et de gestion des 8 administrations fédérales, afin de "s'assurer que celles-ci puissent agir de manière plus efficace en accordant mieux leurs missions et activités mutuelles", note Maggie De Block.

Enfin, l'EBM étant le crédo de la ministre de la Santé publique, cette dernière entend notamment rassembler en une seule plateforme les différentes initiatives existantes "afin que les prestataires de soins et les patients aient rapidement accès aux meilleures pratiques".

À l'occasion d'une mise au vert à Val Duchesse, l'exécutif fédéral a dressé ce samedi le bilan des 21 derniers mois passés au pouvoir. Et, après 243 projets de loi, 97 conseils des ministres, 18 comités de concertation, " les premiers résultats encourageants sont là. Mais nous restons sobres. Nous implémentons un projet d'avenir ", a affirmé le Premier ministre.Charles Michel et ses ministres avaient également donné rendez-vous à la presse pour brosser les perspectives à court terme, au travers de "25 mesures phares pour 2017". Au milieu de ce cahier de charges à dominante économique, l'unique chantier directement lié à la santé publique concernait les hôpitaux : la réforme de l'organisation et du financement du secteur hospitalier.De leur côté, les membres Open Vld de l'équipe fédérale ont exprimé leur satisfaction du travail accompli jusqu'ici. Pour les libéraux flamands, le progrès économique constitue la priorité pour le reste de la législature, considérant que seuls la croissance et l'emploi permettront de pérenniser le modèle social belge.Compte tenu d'un "contexte budgétaire difficile" (euphémisme résumant les 2,4 milliards d'euros d'effort à réaliser en 2017), Maggie De Block a une énième fois assuré que le gouvernement menait des réformes "tout en veillant à épargner le patient autant que possible". Et cela, en luttant contre " le gaspillage et les abus" en se concertant "de manière ciblée avec le terrain".À l'instar de ses collègues fédéraux, la ministre de la Santé publique a alors exposé ses réalisations après quasiment deux ans d'exercice, inventoriant des mesures surtout prises les années précédentes. Trois axes principaux se sont dessinés dans sa communication, à savoir "des soins de santé plus accessibles, le pacte d'avenir avec l'industrie pharmaceutique et le développement de la politique en matière de soins de santé mentale".Au niveau de l'accessibilité des soins, Maggie De Block a rappelé que depuis le 1er juillet 2015, les spécialistes ne peuvent plus demander de suppléments d'honoraires aux patients qui séjournent en chambre double ou multiple. Elle a évidemment aussi épinglé une mesure déplorée par de nombreux généralistes, le régime du tiers-payant obligatoire pour les bénéficiaires de l'intervention majorée. Elle a ensuite souligné l'intérêt de l'accord obtenu plus récemment par l'Inami sur les reconstructions mammaires avec tissus autologues ou encore l'interdiction de facturer des suppléments sur les honoraires forfaitaires pour la biologie clinque ou les examens génétiques.Concernant le "Pacte d'avenir en faveur du patient " avec l'industrie pharmaceutique, la ministre De Block a remémoré que "grâce à une série de mesures structurelles, dont le patent cliff et la campagne 'prescrire le moins cher', la facture du patient allait baisser de 34 millions d'euros durant la période 2016-2018". Les autorités publiques épargnant quant à elles près de quatre fois plus dans le même intervalle de temps, 126 millions d'euros. Afin d'offrir un cadre budgétaire stable aux laboratoires, Maggie De Block a également indiqué que chaque année, 350 millions d'euros étaient investis dans l'innovation. Et, pour pouvoir négocier et travailler avec plusieurs pays en matière de médicaments orphelins, la Belgique a initié une convention de coopération avec les Pays-Bas, qu'ont rejoint entre-temps le Luxembourg et l'Autriche.Enfin, la ministre de la Santé a mis en avant son étroite collaboration avec les communautés et régions en matière de soins de santé mentale. Collaboration qui a notamment permis une nouvelle politique pour les enfants et les jeunes, dans laquelle le Fédéral injecte chaque année 25 millions d'euros supplémentaires.Elle a aussi précisé qu'en septembre prochain entrerait en vigueur la loi sur la reconnaissance professionnelle des psychologues cliniciens et des orthopédagogues cliniciens. Une autre décision remise en cause par les dispensateurs de soins, certains y voyant une dénaturation de l'éventail psychothérapeutique.Et, d'ici la fin de l'année, plus de 500 places seront créées afin d'accueillir les internés dans une institution adaptée, en dehors des prisons, et de leur prodiguer des soins sur mesure.Outre le Plan soins intégrés pour malades chroniques, le Plan d'action eSanté 2015-2018, le Plan anti-tabac, le Plan de contrôle de l'assurance maladie, les appels à projets, en santé mobile (mHealth) notamment, ou les projets pilotes qui suivent leur cours, Maggie De Block a dégagé l'horizon pour 2017.Elle compte relever 6 défis l'année prochaine, que sont le pacte d'avenir avec les mutualités et celui avec les équipementiers médicaux, le redesign des administrations de soins de santé, la modernisation de la législation relative aux professions des soins de santé, la réforme du cadre réglementaire pour les pharmaciens et le renforcement de l'evidence-based practice pour les décisions de politique de santé.Dans le détail des attentes à l'égard des mutuelles, la ministre fédérale espère un pacte pluriannuel, sur le plan du contenu et du budget, pour rencontrer au mieux les besoins des patients. Une aubaine pour les mutualités qui pourraient ainsi s'adapter aux changements de leur environnement professionnel, à l'évolution des pathologies, de leurs traitements et de leurs remboursements.Six axes de réforme porteront sur l'accompagnement des assurés, le rôle des médecins-conseils (métier en pénurie selon certaines enseignes), l'assurance complémentaire obligatoire, la transparence comptable, la bonne gestion et la stabilité du cadre budgétaire.Quant à la refonte des structures administratives, le fameux redesign, il s'agira entre autres d'augmenter la cohérence en matière de politique et de gestion des 8 administrations fédérales, afin de "s'assurer que celles-ci puissent agir de manière plus efficace en accordant mieux leurs missions et activités mutuelles", note Maggie De Block.Enfin, l'EBM étant le crédo de la ministre de la Santé publique, cette dernière entend notamment rassembler en une seule plateforme les différentes initiatives existantes "afin que les prestataires de soins et les patients aient rapidement accès aux meilleures pratiques".