Longtemps décrite comme un rite de passage à l'âge adulte, l'excision tend à être pratiquée de plus en plus tôt : avant 10 ans pour la majorité des femmes dans la plupart des pays concernés et avant cinq ans pour les plus jeunes générations.

Depuis plusieurs années, à cette tendance au rajeunissement de la pratique s'ajoute le développement "inquiétant" de sa médicalisation dans plusieurs pays (Egypte, Guinée, Indonésie, Kenya, Nigeria, Soudan du Sud, Yémen), souligne l'Ined.

L'implication des professionnels de la santé

Si dans la majorité des cas, les mutilations continuent à être faites par des exciseuses "traditionnelles", de plus en plus de filles sont excisées par des professionnels de santé en milieu médical, sous prétexte de réduire les risques sanitaires de l'opération.

À l'initiative du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), les organisations internationales ont condamné ce "dévoiement des premières campagnes de sensibilisation, qui compromet l'éradication de l'excision".

L'Ined rappelle par ailleurs que d'autres pays pratiquent des chirurgies de "réassignation" sur des nouveaux-nés qui possèdent des caractéristiques des deux sexes et qu'on observe aux Etats-Unis, en Amérique Latine, en Asie et en Europe, un développement très récent de pratiques de chirurgie esthétique génitale, telles que la nymphoplastie (ablation totale ou partielle des petites lèvres).

Quelques chiffres

Quelque 200 millions de femmes et de filles dans le monde ont subi des mutilations génitales et la moitié d'entre elles vivent en Egypte, Ethiopie et Indonésie, selon une évaluation du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef)

Aux 30 pays où ces mutilations ont été pratiquées (27 pays africains, le Yémen, l'Irak et l'Indonésie), s'ajoutent des filles et femmes originaires de pays à risque et vivant dans des pays d'immigration, pour lesquels on ne dispose pas encore d'estimation globale, ajoute l'institut.

De récentes études évaluent par exemple à près de 500.000 le nombre des filles ou des femmes mutilées ou exposées au risque aux Etats-Unis et à plus de 500.000 le nombre des migrantes concernées en Europe.

Longtemps décrite comme un rite de passage à l'âge adulte, l'excision tend à être pratiquée de plus en plus tôt : avant 10 ans pour la majorité des femmes dans la plupart des pays concernés et avant cinq ans pour les plus jeunes générations.Depuis plusieurs années, à cette tendance au rajeunissement de la pratique s'ajoute le développement "inquiétant" de sa médicalisation dans plusieurs pays (Egypte, Guinée, Indonésie, Kenya, Nigeria, Soudan du Sud, Yémen), souligne l'Ined.Si dans la majorité des cas, les mutilations continuent à être faites par des exciseuses "traditionnelles", de plus en plus de filles sont excisées par des professionnels de santé en milieu médical, sous prétexte de réduire les risques sanitaires de l'opération.À l'initiative du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), les organisations internationales ont condamné ce "dévoiement des premières campagnes de sensibilisation, qui compromet l'éradication de l'excision".L'Ined rappelle par ailleurs que d'autres pays pratiquent des chirurgies de "réassignation" sur des nouveaux-nés qui possèdent des caractéristiques des deux sexes et qu'on observe aux Etats-Unis, en Amérique Latine, en Asie et en Europe, un développement très récent de pratiques de chirurgie esthétique génitale, telles que la nymphoplastie (ablation totale ou partielle des petites lèvres).Aux 30 pays où ces mutilations ont été pratiquées (27 pays africains, le Yémen, l'Irak et l'Indonésie), s'ajoutent des filles et femmes originaires de pays à risque et vivant dans des pays d'immigration, pour lesquels on ne dispose pas encore d'estimation globale, ajoute l'institut.De récentes études évaluent par exemple à près de 500.000 le nombre des filles ou des femmes mutilées ou exposées au risque aux Etats-Unis et à plus de 500.000 le nombre des migrantes concernées en Europe.