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Le 1er avril 2017, les sprays nasaux contenant des corticostéroïdes, qui jusqu'à présent n'étaient disponibles que sur prescription chez le médecin, le seront désormais en vente libre, sans prescription, a annoncé la minsitre de la Santé dans un communiqué daté du 28 mars. "Cette mesure vise à inciter les citoyens à utiliser davantage les sprays nasaux sûrs au lieu des sprays vasoconstricteurs qui sont dangereux pour la santé", dans un souci d'éviter la dépendance et la rhinite chimique.En ce qui concerne patients recevant un spray nasal sur prescription, la catégorie de remboursement est modifiée de B en Cx, ce qui entraine un montant plus élevé à charge du patient. Pour les patients chroniques disposant d'une prescritpion médicale, ils devront donc payer davantage pour leur médicament. Mais, ajoute la ministre, ils "sont protégés par le maximum à facturer (MàF)"."En principe, le ticket modérateur des médicaments de la catégorie Cx n'est pas pris en compte dans le MàF", précise la minsitre, "mais les sprays nasaux contenant des corticostéroïdes seront l'exception à la règle." Comment? Grâce à une modification de la loi prévoyant que le ticket modérateur soit pris en compte dans le MàF, ce à partir du 1er janvier 2017."L'objectif est de lutter contre la surconsommation et d'améliorer l'accessibilité de médicaments sûrs" , ajoute Maggie De Block.Autre mesure prenant cours au 1er avril: l'assurance soins de santé ne rembourse plus les antiacides délivrés en grands conditionnements," trop grands pour traiter les symptômes de la pathologie gastroduodénale", annonce l'Inami.Les IPP en grands conditionnements (plus de 60 unités) ayant comme principes actifs : omeprazole 40 mg, lansoprazole 15 mg, pantoprazole 40 mg, rabeprazole 10 mg et 20 mg passent du chapitre II au chapitre IV de la liste des spécialités remboursables, c'est-à-dire que leur remboursement est conditionné à une autorisation préalable du médecin conseil de la mutualité.Tous les autres conditionnements, de 60 comprimés ou moins, seront toujours remboursés, aussi pour le dosage le plus élevé."Il est demandé aux médecins, spécialistes et généralistes, d'envisager un traitement d'une durée maximale de huit semaines pour le patient, avec un antiacide au dosage le plus élevé, suivi ensuite d'antiacides aux dosages inférieurs", précise Maggie De Block. Par contre, des antiacides en grands conditionnements (comme ceux de lansoprazole 30 mg) sont désormais gratuits dans 2 indications spécifiques pour lesquelles un traitement de longue durée avec des IPP est justifié: le traitement du syndrome de Zollinger-Ellison, ou le post-traitement d'une ablation de la muqueuse de l'oesophage par radiofréquence pour une muqueuse de Barrett, après avis favorable du médecin conseil.Ce changement se base sur l'Evidence-Based Medicine (EBM) et fait partie des mesures d'économie dans les soins de santé décidées par la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique... conclut l'Inami.