On ne peut bâtir un paradis social sur un enfer économique. Il faut s'en souvenir à l'heure où des menaces rampantes de marchandisation des soins de santé se font jour et inquiètent tout le monde : mutuelles, ordre des médecins, syndicats de médecins.

Le secteur marchand finance le secteur non-marchand. Sans prospérité économique, aucune ponction fiscale et sociale ne serait possible en soutien d'un secteur des soins de santé qui vit très largement de subventions.

Certes, la santé n'est pas une marchandise et ne pourrait faire l'objet des mêmes tractations qu'une machine à laver. Mais le secteur non-marchand que sous-tend la sécurité sociale ne peut plus vivre dans l'illusion, dans une sorte d'éther à l'abri de toute concurrence.

Celle-ci règne tout autant dans le monde hospitalier que dans les mutuelles où chacun, à coups de marketing, de communication, d'assurances-groupes et de services de tous ordres, tente de séduire un marché de patients qui n'est pas extensible. Le médecin solitaire est lui aussi face à un marché de patients.

En outre, notre secteur des soins de santé dépend pour le matériel médical, l'informatisation, le catering, les bâtiments d'un secteur qui ne peut faire l'impasse sur la notion de profit.

Dans ce milieu dont on peut juger certes les moeurs détestables (mais l'affaire Publifin démontre que personne n'a le monopole de la corruption), l'innovation est souvent la récompense de luttes acharnées.

Le secteur non-marchand adopte aussi de plus en plus une approche health technology assessment qui n'est pas si éloignée de celle du secteur profitable. Et les accords privé/public (CHU de Liège/Janssen) sont légion.

Bref, alors qu'on oppose souvent le marchand et le non-marchand, ils sont en réalité les deux jambes indispensables d'une humanité qui, sinon, clopinerait...

On ne peut bâtir un paradis social sur un enfer économique. Il faut s'en souvenir à l'heure où des menaces rampantes de marchandisation des soins de santé se font jour et inquiètent tout le monde : mutuelles, ordre des médecins, syndicats de médecins. Le secteur marchand finance le secteur non-marchand. Sans prospérité économique, aucune ponction fiscale et sociale ne serait possible en soutien d'un secteur des soins de santé qui vit très largement de subventions.Certes, la santé n'est pas une marchandise et ne pourrait faire l'objet des mêmes tractations qu'une machine à laver. Mais le secteur non-marchand que sous-tend la sécurité sociale ne peut plus vivre dans l'illusion, dans une sorte d'éther à l'abri de toute concurrence.Celle-ci règne tout autant dans le monde hospitalier que dans les mutuelles où chacun, à coups de marketing, de communication, d'assurances-groupes et de services de tous ordres, tente de séduire un marché de patients qui n'est pas extensible. Le médecin solitaire est lui aussi face à un marché de patients.En outre, notre secteur des soins de santé dépend pour le matériel médical, l'informatisation, le catering, les bâtiments d'un secteur qui ne peut faire l'impasse sur la notion de profit.Dans ce milieu dont on peut juger certes les moeurs détestables (mais l'affaire Publifin démontre que personne n'a le monopole de la corruption), l'innovation est souvent la récompense de luttes acharnées. Le secteur non-marchand adopte aussi de plus en plus une approche health technology assessment qui n'est pas si éloignée de celle du secteur profitable. Et les accords privé/public (CHU de Liège/Janssen) sont légion. Bref, alors qu'on oppose souvent le marchand et le non-marchand, ils sont en réalité les deux jambes indispensables d'une humanité qui, sinon, clopinerait...