Les employés eux-mêmes devront également faire preuve de bonne volonté. Les malades de longue durée qui selon les médecins peuvent encore travailler, mais qui contrarient leur réinsertion au travail peuvent ainsi perdre un quart de leur allocation.

C'est la nouvelle proposition de la ministre De Block, qui veut faire pression sur les malades pour qu'ils participent activement à leur retour. De cette proposition, il ressort que les malades qui ne remplissent pas leurs obligations administratives peuvent perdre 5% de leur allocation. Ceux qui ne se présentent pas à l'entretien de réintégration prévu avec un médecin accompagnant risquent d'en perdre 10%. Enfin, une mauvaise volonté flagrante peut coûter jusqu'à 25% de l'allocation.

La proposition est discutée ce vendredi en kern.

Le syndicat chrétien CSC, qui estime que la réglementation actuelle "offre déjà des opportunités de réinsertion professionnelle aux malades de longue durée en leur proposant un travail adapté ou un autre emploi, de préférence chez leur propre employeur, mais sur une base strictement volontaire", craint qu'infliger des sanctions ne chamboule totalement "le cadre serein dans lequel les trois parties (travailleur, employeur, médecin du travail) peuvent se concerter pour une réintégration volontaire de qualité".

La CSC estime en outre qu'"exercer de fortes pressions sur les malades de longue durée en les menaçant de sanctions pour les inciter à entamer un parcours de réintégration n'est pas défendable sur le plan humain non plus".

"Avec la proposition de la ministre Maggie De Block, l'approche positive de la réintégration risque de se transformer en un cauchemar répressif. Ce qui doit être, à tous les niveaux, un projet qui invite à offrir de nouvelles opportunités aux personnes vulnérables et qui requiert l'engagement de toutes les parties (syndicats, mutualités, services de prévention, employeurs et organisations patronales) est en passe de devenir un projet menaçant", conclut le syndicat, pour qui l'"approche répressive" de la ministre "ne facilite en rien la réintégration".

"Une évidence"

Pour la députée humaniste Catherine Fonck, travailler à réintégrer les malades au travail est une évidence. En effet, l'augmentation du nombre de travailleurs en maladie/invalidité est un fait (346 971 personnes au 31 décembre 2015, soit +7,9% en un an), "c'est notamment dû au relèvement de l'âge de départ à la pension et du durcissement des conditions de départ à la pension, sans politique d'aménagements qualitatifs et quantitatifs des fins de carrière qui permettraient de travailler plus longtemps. Des solutions doivent être trouvées afin de freiner cette progression".

Mais "mettre en place un système de sanctions à tout crin est une décision purement budgétaire, court-termiste et vouée à l'échec. En effet, cette mesure est brutale et dure pour les personnes malades concernées".

Le Dr Fonck appelle le gouvernement et plus particulièrement le CD&V "à refuser cette proposition de la ministre De Block, et à aborder autrement ce dossier en soutenant les entreprises pour qu'elles mettent en place des formules particulières de retour au travail pour les personnes malades, et en organisant une vraie politique d'aménagements qualitatifs et quantitatifs des fins de carrière".

Les employés eux-mêmes devront également faire preuve de bonne volonté. Les malades de longue durée qui selon les médecins peuvent encore travailler, mais qui contrarient leur réinsertion au travail peuvent ainsi perdre un quart de leur allocation. C'est la nouvelle proposition de la ministre De Block, qui veut faire pression sur les malades pour qu'ils participent activement à leur retour. De cette proposition, il ressort que les malades qui ne remplissent pas leurs obligations administratives peuvent perdre 5% de leur allocation. Ceux qui ne se présentent pas à l'entretien de réintégration prévu avec un médecin accompagnant risquent d'en perdre 10%. Enfin, une mauvaise volonté flagrante peut coûter jusqu'à 25% de l'allocation. La proposition est discutée ce vendredi en kern.Le syndicat chrétien CSC, qui estime que la réglementation actuelle "offre déjà des opportunités de réinsertion professionnelle aux malades de longue durée en leur proposant un travail adapté ou un autre emploi, de préférence chez leur propre employeur, mais sur une base strictement volontaire", craint qu'infliger des sanctions ne chamboule totalement "le cadre serein dans lequel les trois parties (travailleur, employeur, médecin du travail) peuvent se concerter pour une réintégration volontaire de qualité".La CSC estime en outre qu'"exercer de fortes pressions sur les malades de longue durée en les menaçant de sanctions pour les inciter à entamer un parcours de réintégration n'est pas défendable sur le plan humain non plus"."Avec la proposition de la ministre Maggie De Block, l'approche positive de la réintégration risque de se transformer en un cauchemar répressif. Ce qui doit être, à tous les niveaux, un projet qui invite à offrir de nouvelles opportunités aux personnes vulnérables et qui requiert l'engagement de toutes les parties (syndicats, mutualités, services de prévention, employeurs et organisations patronales) est en passe de devenir un projet menaçant", conclut le syndicat, pour qui l'"approche répressive" de la ministre "ne facilite en rien la réintégration".Pour la députée humaniste Catherine Fonck, travailler à réintégrer les malades au travail est une évidence. En effet, l'augmentation du nombre de travailleurs en maladie/invalidité est un fait (346 971 personnes au 31 décembre 2015, soit +7,9% en un an), "c'est notamment dû au relèvement de l'âge de départ à la pension et du durcissement des conditions de départ à la pension, sans politique d'aménagements qualitatifs et quantitatifs des fins de carrière qui permettraient de travailler plus longtemps. Des solutions doivent être trouvées afin de freiner cette progression".Mais "mettre en place un système de sanctions à tout crin est une décision purement budgétaire, court-termiste et vouée à l'échec. En effet, cette mesure est brutale et dure pour les personnes malades concernées". Le Dr Fonck appelle le gouvernement et plus particulièrement le CD&V "à refuser cette proposition de la ministre De Block, et à aborder autrement ce dossier en soutenant les entreprises pour qu'elles mettent en place des formules particulières de retour au travail pour les personnes malades, et en organisant une vraie politique d'aménagements qualitatifs et quantitatifs des fins de carrière".