La semaine dernière, lors de la séance de la commission de la Santé publique de la Chambre, les députés sont revenus sur l'évolution des maisons médicales ces dernières années. Près de 300.000 patients, soit un peu moins de 3% des Belges, bénéficient de ce type de soins sur base forfaitaire.

Toutefois, pour rappel, la ministre De Block a décidé de geler toute création de nouvelles maisons médicales après le 8 octobre 2016 avant un audit qui doit être réalisé sous peu. On l'attend pour juillet 2017.

A Menin (Menen), un édile local du même parti que Mme De Block a publié un pamphlet virulent contre la demande d'installation d'une maison médicale. Il affirme, selon Catherine Fonck (cdH) que "la ministre De Block a eu raison de décider le démantèlement (sic) des maisons médicales. Le financement forfaitaire est néfaste pour les finances publiques et contraire au principe de responsabilité. Il s'agit d'une concurrence déloyale pour les prestataires à l'acte. Moins de médecins viendront s'installer dans la commune de Menin."

Droit de veto

Or justement, le dossier de cette maison médicale - La Pyramide - a été examiné au comité de l'Assurance en bonne et due forme puisque déposé avant le 8 octobre.

Or, toujours selon le Dr Fonck, le commissaire du gouvernement Bert Winnen, a appliqué son droit de veto. "C'est du jamais vu ! Ce n'est jamais arrivé ! Tout cela pour des raisons politiques !"

Maggie De Block a reconnu que le moratoire sur les MM a pris du retard. En revanche, tous les dossiers introduits avant le moratoire ont été adoptés par le comité de l'Assurance.

Concernant le pamphlet, Maggie De Block a précisé n'être pour rien dans ce pamphlet et "qu'il est faux de prétendre qu'elle a pour intention de diminuer le nombre de maisons médicales". Comme pour les postes de garde, elle entend analyser si elles ont les mêmes méthodes de travail et si elles assurent la continuité des soins de la même manière. "Certaines sont très petites, d'autres très grandes. Certains se trouvent proches l'une de l'autre. Nous voulons de la transparence. Que l'argent soit dépensé à bon escient et de manière transparente étant donné que les provinces et les communes participent financièrement. Or le dernier rapport du KCE date de 2008..."

Je n'ai pas pour intention de diminuer le nombre de maisons médicales.

La ministre a assuré n'avoir, ni elle ni ses collaborateurs, de lien avec ce pamphlet. "C'est une guerre politique. En ce qui concerne l'ouverture et le financement d'une nouvelle maison médicale à Menin, il est exact que mon représentant au Comité de l'assurance m'a informée d'une délibération et d'un avis rendu lors de la séance du 20 mars du Comité. J'ai demandé à M. De Cock le procès-verbal de cette réunion pour savoir ce qui y a été dit. Nous n'avons pas désapprouvé le dossier. Nous avons simplement dit que des plaintes nous avaient aussi été adressées par d'autres prestataires de soins de Menin, qui nous ont fait part de leurs soucis pour les patients, pour les soins aux patients, pour leur libre choix, pour la qualité de leur traitement. Madame Fonck, si j'ai des doutes à ce sujet, même si cette situation est inédite, j'agis en conséquence. Cela signifie que je fais mon travail. C'est le patient que je dois protéger. C'est ce que j'ai fait. J'ai pris mes responsabilités. Je connaissais le pamphlet. Si je voulais éviter les difficultés, je ne l'aurais pas fait. Mais j'avais des doutes sur l'organisation et le développement du projet. J'ai pris mes responsabilités. Rien n'empêche que la prochaine fois, cela passe au Comité de l'assurance. Vous dites que c'est inédit, mais il est déjà arrivé que faute de temps en fin de séance, des projets aient été renvoyés à la prochaine réunion."

Catherine Fonck n'en démord cependant pas : Elle parle de "déni du comité de l'assurance". "Vous imposez votre propre décision nourrie d'intérêts politiques faisant fi du fonctionnement de l'assurance maladie. C'est inacceptable. C'est très grave." Parlant même du "fait du Prince", la députée humaniste s'est fait répondre par De Block : "Vos accusation vont trop loin ! Elles sont graves ! Je n'ai rien à voir avec ce pamphlet. Ayez un peu d'honnêteté intellectuelle !"

Actualisé mercredi 5 avril à 9:22

Selon Marc Moens qui assistait à la réunion, Bert Winnen n'a pas apposé son veto. Le commissaire du gouvernement n'a d'ailleurs pas le droit de vote au comité de l'Assurance.

La semaine dernière, lors de la séance de la commission de la Santé publique de la Chambre, les députés sont revenus sur l'évolution des maisons médicales ces dernières années. Près de 300.000 patients, soit un peu moins de 3% des Belges, bénéficient de ce type de soins sur base forfaitaire. Toutefois, pour rappel, la ministre De Block a décidé de geler toute création de nouvelles maisons médicales après le 8 octobre 2016 avant un audit qui doit être réalisé sous peu. On l'attend pour juillet 2017. A Menin (Menen), un édile local du même parti que Mme De Block a publié un pamphlet virulent contre la demande d'installation d'une maison médicale. Il affirme, selon Catherine Fonck (cdH) que "la ministre De Block a eu raison de décider le démantèlement (sic) des maisons médicales. Le financement forfaitaire est néfaste pour les finances publiques et contraire au principe de responsabilité. Il s'agit d'une concurrence déloyale pour les prestataires à l'acte. Moins de médecins viendront s'installer dans la commune de Menin."Or justement, le dossier de cette maison médicale - La Pyramide - a été examiné au comité de l'Assurance en bonne et due forme puisque déposé avant le 8 octobre.Or, toujours selon le Dr Fonck, le commissaire du gouvernement Bert Winnen, a appliqué son droit de veto. "C'est du jamais vu ! Ce n'est jamais arrivé ! Tout cela pour des raisons politiques !"Maggie De Block a reconnu que le moratoire sur les MM a pris du retard. En revanche, tous les dossiers introduits avant le moratoire ont été adoptés par le comité de l'Assurance.Concernant le pamphlet, Maggie De Block a précisé n'être pour rien dans ce pamphlet et "qu'il est faux de prétendre qu'elle a pour intention de diminuer le nombre de maisons médicales". Comme pour les postes de garde, elle entend analyser si elles ont les mêmes méthodes de travail et si elles assurent la continuité des soins de la même manière. "Certaines sont très petites, d'autres très grandes. Certains se trouvent proches l'une de l'autre. Nous voulons de la transparence. Que l'argent soit dépensé à bon escient et de manière transparente étant donné que les provinces et les communes participent financièrement. Or le dernier rapport du KCE date de 2008..."La ministre a assuré n'avoir, ni elle ni ses collaborateurs, de lien avec ce pamphlet. "C'est une guerre politique. En ce qui concerne l'ouverture et le financement d'une nouvelle maison médicale à Menin, il est exact que mon représentant au Comité de l'assurance m'a informée d'une délibération et d'un avis rendu lors de la séance du 20 mars du Comité. J'ai demandé à M. De Cock le procès-verbal de cette réunion pour savoir ce qui y a été dit. Nous n'avons pas désapprouvé le dossier. Nous avons simplement dit que des plaintes nous avaient aussi été adressées par d'autres prestataires de soins de Menin, qui nous ont fait part de leurs soucis pour les patients, pour les soins aux patients, pour leur libre choix, pour la qualité de leur traitement. Madame Fonck, si j'ai des doutes à ce sujet, même si cette situation est inédite, j'agis en conséquence. Cela signifie que je fais mon travail. C'est le patient que je dois protéger. C'est ce que j'ai fait. J'ai pris mes responsabilités. Je connaissais le pamphlet. Si je voulais éviter les difficultés, je ne l'aurais pas fait. Mais j'avais des doutes sur l'organisation et le développement du projet. J'ai pris mes responsabilités. Rien n'empêche que la prochaine fois, cela passe au Comité de l'assurance. Vous dites que c'est inédit, mais il est déjà arrivé que faute de temps en fin de séance, des projets aient été renvoyés à la prochaine réunion."Catherine Fonck n'en démord cependant pas : Elle parle de "déni du comité de l'assurance". "Vous imposez votre propre décision nourrie d'intérêts politiques faisant fi du fonctionnement de l'assurance maladie. C'est inacceptable. C'est très grave." Parlant même du "fait du Prince", la députée humaniste s'est fait répondre par De Block : "Vos accusation vont trop loin ! Elles sont graves ! Je n'ai rien à voir avec ce pamphlet. Ayez un peu d'honnêteté intellectuelle !"Actualisé mercredi 5 avril à 9:22Selon Marc Moens qui assistait à la réunion, Bert Winnen n'a pas apposé son veto. Le commissaire du gouvernement n'a d'ailleurs pas le droit de vote au comité de l'Assurance.