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Succès de foule, jeudi matin pour ce énième numéro de ces jeudis lancés à l'initiative de l'actuelle présidente du parlement francophone bruxellois, Julie De Groote (cdH), pour mettre en relation directe le pouvoir législatif et la société civile autour de thèmes spécifiques, en l'occurrence les soins palliatifs, concernés par les transferts de compétences liés à la réforme de l'Etat.Selon la présidente de la Fédération Bruxelloise des Soins Palliatifs et Continus, Dominique Bouckenaere, la demande ne cesse de croître. En cinq ans, celle-ci a doublé dans les seuls services adhoc de l'UCL et de l'Hôpital Universitaire Des Enfants (HUDE). Conséquence plus large, est-il ressorti de plusieurs interventions: l'apparition de listes d'attente pour mourir moins péniblement, voire un refus d'accès aux soins palliatifs.L'organisation des soins palliatifs en Belgique repose sur 25 plates-formes (15 en Flandre, 9 en Wallonie dont une en communauté germanophone, et une pluraliste bi-communautaire à Bruxelles).Pour encourager l'accessibilité à ce type de soins et d'accompagnement, la Belgique a été divisée en territoires géographiques d'environ 300.000 habitants dotés chacun, d'un dispositif complet comprenant une plateforme, une équipe d'accompagnement de 2ème ligne à domicile, et de 12 lits sp (soins palliatifs). Chaque hôpital est doté d'une équipe mobile intra-hospitalière et chaque MRS d'une fonction palliative. En Flandre, on dénombre quelque centres de jour palliatifs.Spécificité bruxelloise: pour les 1,2 millions d'habitants, il a été décidé de constituer une seule association bicommunautaire pluraliste à laquelle se rattache un dispositif de soins constitué de 54 lits sp regroupés en six unités, et 20 lits non reconvertis dans les hôpitaux académiques (Bordet et Saint-Luc). Mais on constate malgré tout des listes d'attentes b dans les unités de soins palliatifs et de grosses difficultés pour les hôpitaux qui ne disposent pas de lits palliatifs.On dénombre par ailleurs douze équipes mobiles intra-hospitalière dans des groupements d'hôpitaux, quatre équipes d'accompagnement du domicile (2ème ligne) et des structures qui dispensent des soins palliatifs et continus agréés par la CoCof. Il y a par ailleurs deux équipes de liaison pédiatriques (St-Luc et HUDERF). Enfin, 153 Maisons de Repos et de Soins ont une fonction palliative plus ou moins développée.La matinée de jeudi a permis de mettre le doigt sur une absence de formation adéquate à différents niveaux.Le médecin généraliste reçoit au maximum une dizaine d'heures de formation.Au niveau des MR et des MRS, la dimension des soins palliatifs est assez peu développée si bien que celles-ci font le plus souvent appel aux services spécialisés de seconde ligne qui doivent refuser des demandes.Qui plus est, dans ces institutions, la multiculturalité du personnel amène à des situations complexes notamment en raison d'une méconnaissance du cadre législatif et d'appréhension éthiques différentes qui demandent une formation spécifique du personnel, a relevé Isabelle De Cartier, du service Palliabru.Lire article dans le Jdm de vendredi 12 juin.