Bien installée à la troisième place avec 19% de la population assurée derrière les deux mammouths que sont la Mutualité chrétienne et la Mutualité socialiste (41 et 30% respectivement), l'Union nationale des Mutualités libres (MLOZ) compte désormais 6 mutualités au lieu de 7, Euromut (un nom qui ne voulait rien dire) ayant signé un partenariat stratégique avec Partenamut et Partena Zienkenfonds (pour la partie flamande) tandis qu'on a annoncé la fusion de la petite mutualité Securex dans Partena qui devrait s'opérer cette année. L'Union en profite pour refondre entièrement son système informatique. En outre, le déménagement de la mutuelle (actuellement à deux pas de l'Inami à Wolumé Saint-Pierre ce qui était bien pratique) à Anderlecht, non loin d'Erasme, prend forme. Elle concrétise la fusion de l'Union et "M-Team", asbl gérant techniquement le core business des Mutualités libres.

Bruxelles à la traîne

D'un point de vue externe, l'Union doit, comme ses consoeurs, implémenter la 6e Réforme de l'Etat. Outre des économies budgétaires importantes demandées aux mutuelles, celles-ci se rendent compte comme d'autres acteurs que leurs craintes se réalisent. "Les Régions commencent à réaliser la complexité des matières transférées", explique Xavier Brenez, directeur général. "In fine, la valeur ajoutée de ce transfert n'apparaît pas clairement : cela coûte beaucoup d'argent, notre système devient plus complexe, de nombreuses concertations sont nécessaires. Les modes d'organisation au niveau des Régions sont tous différents..." A cet égard, si la Wallonie a quelque peu avancé avec la création de l'AVIQ (Agence pour une vie de qualité), le rapport annuel de MLOZ dénonce "le manque de vision des autorités bruxelloises. Avec 7 ministres compétents en santé et une complexité institutionnelle inextricable à Bruxelles, mettre sur pied une politique de santé audacieuse et cohérente s'apparente à un authentique défi. Les priorités de santé pour les Bruxellois ne sont ni identifiées, ni prises en charge et leur financement reste un point d'interrogation non résolu à ce jour".

L'union a surfé sur le Pacte d'avenir proposé aux mutualités par Maggie De Block, un exercice de refondation dans lequel "MLOZ" voit des opportunités, comme celle de proposer toujours plus de produits innovants pour le patient et l'aider à agir sur sa propre santé. Un document intitulé "6 réformes prioritaires" propose 16 chapitres et autant de réformes concernant, pêle-mêle, l'évolution des assurances non-obligatoires, la lutte contre la fraude, la transparence et la responsabilité financière...

En parallèle, l'union et ses mutualités disent tenter de reconquérir la première place en matière de couverture dentaire et hospitalière.

Harmonistation des tickets modérateurs

Depuis que Maggie De Block est aux affaires, l'effort demandé aux mutualités du pays porte sur -120 millions d'euros répartis sur les années 2015 à 2018. Les 5 mutualités auront touché tout de même 1,070 milliard (sur 26,3 milliards de dépenses publiques en soins de santé), 176 millions pour MLOZ, 388 pour l'ANMC et 289 pour l'UNMS (partie fixe) plus 107 millions de parts bénéficiaires répartis entre les 5 unions (hors Caami et SCNB).

Le rapport pointe 5 éléments marquants en 2015 : l'harmonisation des tickets modérateurs chez le médecin spécialiste, le tiers-payant social obligatoire, le document justificatif que le médecin (notamment) doit présenter à son patient, les trajets de soins buccaux et le Pacte avec l'industrie pharmaceutique.

L'Union a déposé une centaine de dossiers auprès du Fonds des accidents médicaux dont 6 ont reçu un avis positif débouchant sur une indemnisation. Elle a récupéré 521.000 euros indûment facturés à ses membres par des hôpitaux .

Enfin, les Mutualités libres ont des missions en Afrique, dont la mise en place de mutuelles ou l'aide à la gestion de mutuelles sur le continent noir, notamment au Togo et plus problématiquement au Bénin.

Bien installée à la troisième place avec 19% de la population assurée derrière les deux mammouths que sont la Mutualité chrétienne et la Mutualité socialiste (41 et 30% respectivement), l'Union nationale des Mutualités libres (MLOZ) compte désormais 6 mutualités au lieu de 7, Euromut (un nom qui ne voulait rien dire) ayant signé un partenariat stratégique avec Partenamut et Partena Zienkenfonds (pour la partie flamande) tandis qu'on a annoncé la fusion de la petite mutualité Securex dans Partena qui devrait s'opérer cette année. L'Union en profite pour refondre entièrement son système informatique. En outre, le déménagement de la mutuelle (actuellement à deux pas de l'Inami à Wolumé Saint-Pierre ce qui était bien pratique) à Anderlecht, non loin d'Erasme, prend forme. Elle concrétise la fusion de l'Union et "M-Team", asbl gérant techniquement le core business des Mutualités libres.D'un point de vue externe, l'Union doit, comme ses consoeurs, implémenter la 6e Réforme de l'Etat. Outre des économies budgétaires importantes demandées aux mutuelles, celles-ci se rendent compte comme d'autres acteurs que leurs craintes se réalisent. "Les Régions commencent à réaliser la complexité des matières transférées", explique Xavier Brenez, directeur général. "In fine, la valeur ajoutée de ce transfert n'apparaît pas clairement : cela coûte beaucoup d'argent, notre système devient plus complexe, de nombreuses concertations sont nécessaires. Les modes d'organisation au niveau des Régions sont tous différents..." A cet égard, si la Wallonie a quelque peu avancé avec la création de l'AVIQ (Agence pour une vie de qualité), le rapport annuel de MLOZ dénonce "le manque de vision des autorités bruxelloises. Avec 7 ministres compétents en santé et une complexité institutionnelle inextricable à Bruxelles, mettre sur pied une politique de santé audacieuse et cohérente s'apparente à un authentique défi. Les priorités de santé pour les Bruxellois ne sont ni identifiées, ni prises en charge et leur financement reste un point d'interrogation non résolu à ce jour". L'union a surfé sur le Pacte d'avenir proposé aux mutualités par Maggie De Block, un exercice de refondation dans lequel "MLOZ" voit des opportunités, comme celle de proposer toujours plus de produits innovants pour le patient et l'aider à agir sur sa propre santé. Un document intitulé "6 réformes prioritaires" propose 16 chapitres et autant de réformes concernant, pêle-mêle, l'évolution des assurances non-obligatoires, la lutte contre la fraude, la transparence et la responsabilité financière... En parallèle, l'union et ses mutualités disent tenter de reconquérir la première place en matière de couverture dentaire et hospitalière.Depuis que Maggie De Block est aux affaires, l'effort demandé aux mutualités du pays porte sur -120 millions d'euros répartis sur les années 2015 à 2018. Les 5 mutualités auront touché tout de même 1,070 milliard (sur 26,3 milliards de dépenses publiques en soins de santé), 176 millions pour MLOZ, 388 pour l'ANMC et 289 pour l'UNMS (partie fixe) plus 107 millions de parts bénéficiaires répartis entre les 5 unions (hors Caami et SCNB). Le rapport pointe 5 éléments marquants en 2015 : l'harmonisation des tickets modérateurs chez le médecin spécialiste, le tiers-payant social obligatoire, le document justificatif que le médecin (notamment) doit présenter à son patient, les trajets de soins buccaux et le Pacte avec l'industrie pharmaceutique.L'Union a déposé une centaine de dossiers auprès du Fonds des accidents médicaux dont 6 ont reçu un avis positif débouchant sur une indemnisation. Elle a récupéré 521.000 euros indûment facturés à ses membres par des hôpitaux .Enfin, les Mutualités libres ont des missions en Afrique, dont la mise en place de mutuelles ou l'aide à la gestion de mutuelles sur le continent noir, notamment au Togo et plus problématiquement au Bénin.