...

"Votre établissement, Erasme, est en première ligne. Près de 1050 lits, 33.000 admissions chaque année, 370.000 patients. A cela s'ajoutent plusieurs centaines de recherches menées par près de 400 chercheurs. Votre établissement est intimement lié à la vie de milliers de personnes et de leur famille. C'est dire si un établissement hospitalier porte une responsabilité importante", a déclaré Charles Michel devant les quelque 400 personnalités politiques et académiques et travailleurs de l'institution présents le 5 octobre pour célébrer cet anniversaire. Le Premier ministre a rappelé les trois axes de la grande réforme du secteur hospitalier : une réforme du financement hospitalier, la mise en réseaux des hôpitaux et la programmation pour éviter les surcapacités."Une première étape concernant la réforme du financement consistera à forfaitariser les honoraires relatifs aux soins à faible variabilité. Une proposition en ce sens doit prochainement (ce lundi 9 octobre : NDLR) être examinée par le Conseil général de l'Inami. Une des autres grandes évolutions concernera le travail en réseau. Les réseaux constitueront l'unité de base du paysage hospitalier. La première condition pour l'existence d'un hôpital sera en effet l'obligation de faire partie d'un réseau. C'est le réseau qui déterminera la stratégie et la répartition des tâches entre les hôpitaux membres, dans le but d'organiser l'offre de soins en fonction des besoins, a souligné Charles Michel. Il est clair que les hôpitaux académiques sont destinés à devenir leaders des réseaux de haute technologie dispensant les soins les plus pointus, notamment pour soigner les pathologies les plus rares ou les plus compliquées, telles que les transplantations."Le Premier a souligné que l'Hôpital Erasme - étant situé dans une des 5 agglomérations du pays -, ne devra pas former un réseau dont la zone géographique est continue. "En ce qui concerne les fonctions de référence et universitaires, le lien géographique continu ne sera pas non plus nécessaire."Charles Michel a rappelé que le gouvernement veut optimaliser et réorganiser les soins hospitaliers en Belgique. "Concrètement, il faut clairement s'orienter vers une réduction de la surcapacité mais surtout vers une meilleure affectation des ressources. Une programmation de l'offre qui répond réellement aux besoins s'impose donc. Celle-ci doit s'appuyer uniquement sur des critères objectifs, fondés scientifiquement ainsi que sur les flux réels de patients au niveau des hôpitaux, des programmes de soins, des services ou des fonctions. Le gouvernement a aussi récemment prévu que pour répartir cette programmation entre les différentes entités fédérées, la ministre de la Santé publique se concerterait au sein de la Conférence interministérielle de la Santé publique. De manière générale, le concept d'hôpital va être redéfini. Il faudra décloisonner les hôpitaux et développer l'organisation de soins intégrés entre les hôpitaux, leurs partenaires de 1ère ligne et l'ensemble des institutions de santé."