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"Les nouvelles économies imposées, qui ne devraient conduire le secteur des soins de santé qu'à une norme de croissance d'à peine 0,5%, sont indéfendables si l'on veut apporter une réponse aux besoins de la société. En effet, le Bureau du Plan évalue la croissance réelle des besoins relatifs à la santé à 2,2%. Les économies linéaires décidées unilatéralement ne feront que démanteler les soins et hypothéquer les réformes qui, en plus d'être essentielles dans un paysage de soins en pleine mutation, ne concernent pas seulement les médecins mais aussi les patients", expliquent les trois présidents, R. Hueting (Cartel), P. Hoffman (AADM) et M. Moens ( Absym).Ils rappellent que leurs syndicats ont toujours oeuvré pour conclure des accords équilibrés dans l'intérêt des patients et des médecins. "Malgré les réserves exprimées lorsque le cadre budgétaire nous avait été soumis en 2016, nous avions toutefois consenti à conclure un accord pour une période de deux ans. L'une des conditions sine qua non pour ce faire était qu'aucune nouvelle mesure d'économie ne soit imposée. Le nouveau budget va purement et simplement à l'encontre de ce qui a été convenu (notamment au travers de la confiscation de la masse d'index."Les syndicalistes estiment que la limite a été franchie. "Les économies unilatérales décidées par la ministre ont totalement balayé la confiance et rendent la poursuite d'une future collaboration constructive quasiment impossible." Les syndicats médicaux demandent dès lors la résolution de plein droit de l'accord existant, sur base de l'article 13.1.2 de l'accord national médico-mutualiste actuel (lire notre journal 2468).Ils attendent de Maggie De Block qu'elle propose des avancées convaincantes, à même de restaurer la confiance en la concertation. Et préviennent, qu'ils continuent à envisager de futures actions. "Intimement convaincus que les médecins sont les meilleurs défenseurs des patients, les syndicats médicaux vont continuer à défendre conjointement les intérêts des patients et des médecins, à supposer qu'un éventuel cadre de concertation futur se profile", préviennent les patrons des syndicats.